«La pudeur sexuelle est un progrès
sur l'exhibitionnisme des singes.»
[ Rémy de Gourmont ]
"Exhibitionniste vous-mêmes. On ne fait qu'admirer le paysage,
bande de pervers polymorphes!"
$$$
«La propriété est nécessaire, mais il ne l'est pas
qu'elle reste toujours dans les mêmes mains.»
[ Rémy de Gourmont ] - Promenades philosophiques
$$$
«La statistique est l'art de dépouiller les chiffres
de toute la réalité qu'ils contiennent.
"Un" égale "un", parfois ; le plus souvent : 1 = x.»
[ Rémy de Gourmont ]
$$$
«Quand un peuple n'ose plus défendre sa langue,
il est mûr pour l'esclavage.»
[ Rémy de Gourmont ]
Jean Marais et Marina Vlady
La dernière entrevue entre M. de Nemours et Mme de Clèves
"Je crois devoir à votre attachement la faible récompense de ne vous cacher aucun de mes sentiments, et de vous les laisser voir tels qu'ils sont. Ce sera apparemment la seule fois de ma vie que je me donnerai la liberté de vous les faire paraître ; néanmoins je ne saurais vous avouer, sans honte, que la certitude de n'être plus aimée de vous, comme je le suis, me paraît un si horrible malheur, que, quand je n'aurais point des raisons de devoir insurmontables, je doute si je pourrais me résoudre à m'exposer à ce malheur.
Je sais que vous êtes libre, que je le suis, et que les choses sont d'une sorte que le public n'aurait peut-être pas sujet de vous blâmer, ni moi non plus, quand nous nous engagerions ensemble pour jamais. Mais les hommes conservent-ils de la passion dans ces engagements éternels ? Dois-je espérer un miracle en ma faveur et puis-je me mettre en état de voir certainement finir cette passion dont je ferais toute ma félicité ?
Monsieur de Clèves était peut-être l'unique homme du monde capable de conserver de l'amour dans le mariage. Ma destinée n'a pas voulu que j'aie pu profiter de ce bonheur ; peut-être aussi que sa passion n'avait subsisté que parce qu'il n'en aurait pas trouvé en moi. Mais je n'aurais pas le même moyen de conserver la vôtre : je crois même que les obstacles ont fait votre constance.
Vous en avez assez trouvé pour vous animer à vaincre ; et mes actions involontaires, ou les choses que le hasard vous a apprises, vous ont donné assez d'espérance pour ne vous pas rebuter.
- Ah ! Madame, reprit monsieur de Nemours, je ne saurais garder le silence que vous m'imposez : vous me faites trop d'injustice, et vous me faites trop voir combien vous êtes éloignée d'être prévenue en ma faveur.
$$$
(Le Président (!) de la République Française et sa princesse à lui. En maillots et tout en ventre. Autres temps, autres mœurs)
Propos tenus (?) par le Président (?) à propos de la Littérature (du moins on suppose):
«Dans la fonction publique, il faut en finir avec la pression des concours et des examens. L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration.
Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle !
En tout cas, je l’ai lu il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen ! »
Non seulement le Président (?) "s'amuse comme il peut" (je connais d'autres amusements un peu plus gratifiants...), mais en plus, peut-être atteint d'une certaine maladie, il soutiendrait presque que l'échec à cet examen serait dû à la lecture...
Mais quel examen a-t-il donc passé: Celui de Français? de Grammaire? de Mépris? d'Auto-satisfaction? de Je-Suis-Le-Maître-Du-Monde-Français? de Bouvard et Pécuchet?
Ainsi que le disait Montesquieu:
"Quand on court après l'esprit, on attrape la sottise."
Et ça a l'air d'être une maladie sacrément contagieuse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire