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(Jeune pakistanais s'entraînant à lutter contre la montée des eaux...
en attendant un hypothétique secours international)
(Jeune pakistanais s'entraînant à lutter contre la montée des eaux...
en attendant un hypothétique secours international)
Pakistan: Une catastrophe humanitaire
dont personne n’a cure
Ali Chishti The Friday Times
Plus de 400 morts, 8 millions d’habitants touchés et 75 % des cultures détruites : les inondations qui touchent la région du Sind, dans le sud du pays, ont fait dans certains districts de plus lourds dégâts que l’an dernier. Les victimes se sentent abandonnées par des autorités hypocrites et corrompues.
Ali Chishti. The Friday Times
(...) Le Premier ministre, Yousaf Raza Gilani, s'est rendu dans les régions sinistrées du Sind afin de distribuer de l'aide aux victimes. Selon certains, cette visite médiatisée était en fait une mise en scène, avec des victimes jouées par des policiers en civil. Le Premier ministre a annoncé l'octroi d'une aide de 20 000 roupies (167 euros) pour chaque foyer sinistré. Ces promesses n'ont toutefois pas été tenues. Le ministre en chef du Sind, Qaim Ali Shah, a déclaré ne même pas être au courant de l'offre faite par le Premier ministre. L'organisation caritative britannique Oxfam estime que plus d'un million de personnes auraient besoin d'une aide alimentaire immédiate. Faute de quoi, le nombre de victimes dû à la famine risque d'augmenter.
Cette catastrophe aura également des répercussions économiques à long terme. "[Le pays] a subi des dégâts importants, notamment concernant les champs de coton et de piment", explique un fonctionnaire. Certains responsables locaux ont pourtant été aperçus revendant des colis d'aide d'urgence, dont des sacs de farine vendus de 200 à 500 roupies pièce [1,7 à 4 euros]. "Les axes routiers ont été coupés en plusieurs endroits de la province après l'effondrement de certains ponts", explique Elahi Bux, fonctionnaire du district de Sanghar. Des soldats à bord de canots sont venus en aide à des centaines de personnes durant le week-end des 17 et 18 septembre, même si certaines victimes affirment avoir dû payer les soldats pour monter à bord, ce que les autorités militaires démentent. Mais, d'après les spécialistes, l'armée est intervenue trop tardivement.
"Près de 500 camps accueillent aujourd'hui des milliers de personnes, a déclaré Qaim Ali Shah. Ils sont encore bien plus nombreux à avoir investi les digues et autres endroits émergés pour dormir sous des bâches." Bon nombre de victimes racontent toutefois qu'elles n'ont même pas un toit de toile sous lequel dormir. Certains ont vu des cadavres vieux de deux ou trois jours dans les zones les plus gravement touchées. Les minorités religieuses [notamment les hindous] de la province se plaignent également de discrimination. L'aide internationale est en route. La Chine s'est engagée à verser pour 4,7 millions de dollars [3,4 millions d'euros] d'aide d'urgence et son ambassadeur au Pakistan a déjà donné un chèque de 50 000 dollars [37 000 euros] à l'autorité de gestion des catastrophes.
La fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge (Ifrc) a lancé un premier appel d'urgence pour lever 12 millions de dollars [8,8 millions d'euros] d'aide. [L'ONU a, elle, lancé un appel pour lever 260 millions d'euros.] (...)
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(Forces de l'Ordre réchauffant, avec des moyens rudimentaires,
de pauvres congelées...)
(Forces de l'Ordre réchauffant, avec des moyens rudimentaires,
de pauvres congelées...)
Clichy contraint une société
à maintenir le chauffage
dans un quartier pauvre
(...) Situé à une quinzaine de kilomètres de Paris, le Chêne-Pointu, connu pour ses copropriétés dégradées, aux mains de marchands de sommeil, est l'une des zones les plus pauvres de France. Dans ce quartier, environ 70 % des familles, pour beaucoup des immigrés d'Afrique sub-saharienne, vivent en dessous du seuil de pauvreté. C'est là aussi qu'avaient démarré les émeutes de l'automne 2005.
En début de semaine, le préfet de Seine-Saint-Denis avait mis en demeure la ville de Clichy-sous-Bois d'assurer la fourniture de chaleur dans ces deux copropriétés, après avoir mis en demeure l'administrateur judiciaire des copropriétés.
La mairie a donc "décidé de mettre en demeure la Dhuysienne de chaleur, une société privée ayant notamment comme actionnaire Veolia, d'assurer la fourniture de chaleur" pour ces deux copropriétés, a expliqué Olivier Klein, premier adjoint au maire PS de la ville Claude Dilain.
Le président de la Société dhuysienne de chaleur (SDC) Philippe Brière a dit vendredi en début de soirée à l'AFP qu'il "a reçu l'arrêté municipal qui nous met en demeure de chauffer les résidents de l'Etoile du Chêne pointu et du Chêne pointu" et qu'il "s'exécutera". (mais c'est pas de gaieté de coeur, hein?) (...)
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Mediator: les juges n'enquêteront pas
sur le rapport du Sénat
(500 décès, ce n'est pas suffisant?)
(500 décès, ce n'est pas suffisant?)
(...) Le parquet de Paris a décidé de ne pas confier aux juges chargés de l'instruction de l'affaire du Mediator l'enquête sur une éventuelle tentative de modification d'un rapport sénatorial par les laboratoires Servier, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Les trois juges chargés de l'instruction sur le Mediator, Pascal Gand, Anne-Marie Bellot et Franck Zientara avaient demandé un élargissement de leur enquête après les révélations de la presse selon lesquelles les laboratoires Servier seraient intervenus pour modifier un rapport sénatorial sur le Médiator. Le parquet n'a pas accédé à leur demande préférant ouvrir une enquête préliminaire sur cet aspect de l'affaire.
Le Syndicat de la magistrature a déploré que le parquet ait opté pour une enquête "sous son contrôle exclusif, donc sous celui du ministère de la Justice". Il estime que le travail des juges d'instruction était "délibérément entravé" dans le dossier du Mediator, affaire qui démontre selon lui parmi d'autres "que la réforme du parquet ne peut plus attendre". "Cette technique, dite du 'saucissonnage', démontre à quel point le pouvoir politique souhaite brider l'avancée d'investigations potentiellement explosives à son endroit", écrit le syndicat dans un communiqué. (...)
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(...) Samedi 8 octobre, passe d'armes houleuse dans les arènes de Rodilhan (Languedoc-Roussillon). A 91 défenseurs de la cause animale (associations Crac Europe, Droits des animaux, ou encore Animaux en péril), nous avons tenté de bloquer la corrida marquant la finale de « Graine de torero », où l'on apprend aux enfants à massacrer les animaux à coups de dague.
Lorsque les banderoles se sont déployées dans l'arène, aficionados et badauds sont restés un moment sans voix. Les huées ont bientôt suivi, pendant que les militants sautaient dans l'arène pour s'y enchaîner.
Réunis en cercle, reliés les uns aux autres par de solides chaînes antivol, leur but était d'opposer une force d'inertie que constituait la masse enchaînée. (...)
(...) Des coups ont ensuite commencé à pleuvoir, de plus en plus violemment, par des enragés toujours plus nombreux. Crachats, insultes, cheveux tirés, coups de poings et de pieds... Les femmes furent particulièrement visées. (...)
(...) Il semble évident que l'accoutumance des aficionados à la violence sur les animaux les dispose à la violence sur les gens, comme les militants en ont fait l'expérience. Une récente étude a d'ailleurs mis en évidence le lien entre la maltraitance des animaux et les délits violents sur les humains, tels que les coups et blessures (est-ce vraiment un scoop?) .
La pulsion de violence doit être réprimée, et non pas encouragée par les pouvoirs publics. (qui envoie les troupes sur différents champs d'action dans le monde?) Que fait donc l'Etat, sinon inscrire la corrida au « patrimoine immatériel » ? On protège les fous furieux contre les défenseurs des animaux qui n'ont d'autres armes que leur courage. (...)
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Luc Desle
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