Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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samedi 22 mars 2014

"Il était chébran, ce câble, branché sur une chaîne de la TNT". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(SOIS LE RUISSEAU FOLÂTRE
OU LA RIVIÈRE INSOUCIANTE)

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(Les oreilles du lapin d'Alice étaient partout,
prouvant son appartenance à la NSA)


[ Naoto Hattori ]

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Trimballé comme un malade 
en Grande-Bretagne

COURRIER INTERNATIONAL

   (...) Les soins hospitaliers britanniques se trouvent une nouvelle fois dans la tourmente. "Des patients sont 'redistribués comme des colis' au cours de la nuit" en fonction de la surpopulation des différents services, s'indigne The Times. A la suite d'une enquête menée par le quotidien dans 58 établissements hospitaliers, le journal rapporte que plus de 195 000 personnes hospitalisées ont subi au moins un transfert en plein milieu de la nuit en 2013. Un patient a même été changé vingt-quatre fois de service au cours de son hospitalisation de longue durée.

   Des chiffres "terrifiants" sur les cinq dernières années montrent une hausse de près de 20 % des transferts nocturnes, qui non seulement "génèrent du stress" pour le patient mais mettent également en danger sa santé. Le journal précise que ces transferts sont "susceptibles de prolonger l'hospitalisation d'un à deux jours à cause d'une discontinuité des soins. De plus, des données médicales ou des dossiers peuvent se perdre."

   The Times fait aussi référence à un rapport de l'université de Cambridge, publié le 17 mars dans la revue Managament Science, qui pointe sur la hausse du taux de mortalité dans les services hospitaliers surpeuplés. Un professeur de Cambridge, cité par le journal, déclare : "Un décès sur sept est dû au taux élevé d'occupation. Quand celui-ci atteint le taux crucial [de 92,5 %], on se retrouve dans une situation semblable à celle de Mid Staffordshire (l'hôpital qui a fait l'objet d'une enquête à la suite de ses taux de mortalité excessifs entre 2005 et 2008)." (...)


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(Rose NSA  surveillant les jeunes filles en fleurs)


[ Bobby Chiu ]


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Luc Desle

mardi 4 février 2014

"Le Bourreau, excellent pédagogue, enseignait son métier en live avec passion". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE LAISSE PAS S’ÉTEINDRE
LA BOUGIE DE L'ESPOIR)

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(Pour arrondir ses fins de mois, l'Etrangleur du Yorkshire
donnait quelques cours sous le manteau)


A group of students in a Ju Jitsu class learn how to break a strangle hold. 
(Photo by Keystone/Getty Images). Circa 1925


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(Cette ville était idéale pour les alarmistes
et les déprimés du bulbe)



Doel, ville fantôme sinistrée par la crise et l'implantation d'une centrale ...

Dessine-moi une ville (intelligente)

ERIC CHOL
COURRIER INTERNATIONAL

   (...) Les villes utopiques ont toujours fait fantasmer les écrivains. En 1879, Jules Verne décrit dans son roman Les Cinq Cents Millions de la Bégum la cité idéale, qu’il implante aux Etats-Unis, sur les bords du Pacifique. France-Ville (c’est son nom) est régie par deux principes : l’hygiène – nous sommes à la grande époque de Pasteur – et la science. Avec, au passage, une touche écolo avant-gardiste : dans cette ville imaginaire, les fumées “sont dépouillées des particules de carbone qu’elles emportent”. 

   A Masdar City (Emirats arabes unis) ou Songdo (Corée du Sud), on n’est déjà plus dans de la science-fiction : architectes et urbanistes font émerger grandeur réelle des villes-laboratoires, avec des vraies gens, mais aussi des vraies peurs : le black-out, la surveillance, le règne de l’hypertechnologie… Pourtant, ces fameuses villes intelligentes sont aussi des creusets d’innovation et préfigurent le monde urbain en devenir. 

   Il y a urgence : comme le rappelle The Guardian sur son nouveau site Internet consacré aux villes*, la planète compte chaque année 60 millions de citadins supplémentaires. Ce qui nécessitera, jusqu’en 2050, la naissance d’une nouvelle ville de 1 million d’habitants tous les cinq ans, calcule le critique d’architecture Oliver Wainwright. Le débat sur les “smart cities”, comme on les surnomme, ne fait que commencer. Dommage qu’à quelques semaines des élections municipales il ne trouve pas plus d’écho en France… 


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"Cité idéale, qu'ils disaient...
Et pas un seul bananier en vue!"


Un indien dans la ville est un film français d'Hervé Palud, sorti en 1994.


Les cinq cent millions de la Bégum

Jules Verne
France-Ville

   (...) France-Ville apparaît dans le roman comme une cité idéale basée sur les règles de l'hygiène, chères au docteur Sarrasin. La cité est établie aux États-Unis sur les bords du Pacifique.

   La description de France-Ville est principalement faite dans le chapitre 10 par la restitution d'un article d'une revue allemande, l'Unsere Century. Bien qu'étant une revue dévouée à la cause du professeur Schultze, l'article est néanmoins élogieux pour France-Ville. De cette manière, l'auteur montre que la ville imaginée par le docteur français est au-dessus des nationalismes et qu'elle s'impose comme une « cité modèle » pour tout le monde.

   Le choix de l'emplacement ne s'est pas fait par hasard, mais suivant des considérations scientifiques, de manière à assurer un cadre de vie idéal : proximité de l'océan, présence d'une rivière et des montagnes qui arrêtent les vents.

   La cité fut entièrement conçue avant sa construction, à la manière d'une ville nouvelle : le plan de la ville et les matériaux de construction des bâtiments sont planifiés. Le tracé des rues se fait à angles droits et à intervalles réguliers. La construction de la ville est régie par dix règles que les architectes sont tenus de respecter.

   Le roman est écrit en 1880, mais il propose des idées novatrices pour l'époque, et dont certaines sont d'actualité.

   L'hygiène conditionne la vie dans la cité. Les briques utilisées sont aérées de manière à laisser passer l'air. La chambre à coucher, la pièce où l'on passe le plus de temps, doit être correctement meublée : « elle ne doit servir qu’au sommeil ». Les enfants sont éduqués pour rester toujours propres : « ils [les enfants] considèrent une tache sur leurs simples habits comme un déshonneur véritable ». Un réseau d'égouts est mis en place, la nourriture est surveillée pour ne pas vendre de nourriture avariée. Les tapis et les papiers peints sont proscrits des maisons (règle 8) car ils sont d'après l'auteur des « nids à miasmes ». Toutes ces mesures sanitaires font de France-Ville, la cité du plus faible taux de mortalité et les hôpitaux ne sont pas en grand nombre dans la ville.

   Toutes ses considérations pour l'hygiène peuvent paraître excessives, mais les découvertes de Louis Pasteur sur les microbes sont contemporaines à l'écriture du roman.

   L'environnement est respecté et la nature a une place importante dans la cité. Ainsi la hauteur des maisons ne peut dépasser deux étages pour ne pas accaparer l'air et la lumière (règle 2). Les maisons sont espacées entre elles et elles possèdent chacune un jardin particulier (règle 1). De même des arbres sont plantés de part et d'autre des rues et chaque carrefour a un jardin public. La règle 10 est même une véritable règle écologique avant l'heure : les fumées sont « dépouillées des particules de carbone qu'elles emportent »; les dangers de l'effet de serre ne sont même pas encore connus à cette époque.

   Concernant la vie civique, n'importe qui peut vivre à France-Ville à condition d'être « apte à exercer une profession utile ou libérale, dans l’industrie, les sciences ou les arts, de s’engager à observer les lois de la ville. Les existences oisives n’y seraient pas tolérées ». Les industries et les commerces sont aussi libres. Dans les chapitres suivants, la vie politique de la cité est affaire de tous les habitants de la cité qui se réunissent lors de conseils pour débattre (dans un calme total) des décisions à prendre pour la cité.

   France-Ville est une utopie, un modèle de ville idéale pour Jules Verne . Un certain nombre d'idées sont même d'actualité : comme la protection de l'environnement, l'importance de la santé (faire du sport, manger sainement).

   Néanmoins, la description de cette ville idéale n'échappe pas aux critiques : l'obsession pour la propreté de la cité pourrait conduire à de graves dérives : que deviennent les malades incurables dans une cité qui refuse les microbes et dont le but est de les exterminer ? Il y a un fort risque d'eugénisme de la société. De même, seuls les citoyens pouvant travailler sont acceptés : que deviennent les handicapés dans cette cité ? Il est clair que certains principes fondateurs de cette cité ne peuvent être appliqués de manière stricte sans risquer des dérives idéologiques qui ont pu apparaître au xxe siècle. L'auteur ne semble pas être conscient de ces risques. (...)


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(Question vestimentaire, l'Homme à la hache n'était pas au top)


Primo Carnera (1906–1967) the Italian heavyweight boxer and wrestler 
poses in a leopard skin to represent a cave-man
 at a “Joy of Life” Ball at the Royal Opera House, 
Covent Garden, London. (Photo by Topical Press Agency/Getty Images).
 13th December 1929



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Luc Desle

lundi 1 avril 2013

"Il se poussait du col, cet utérus, avec ce nouveau-né en instance". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TA PENSÉE VA PLUS VITE
QUE LE VENT)

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"Alors?
- Ces enf... de lobbyistes ont encore gagné!
- Venez, mes amis, allons noyer notre chagrin
dans une délicieuse boisson au miel..."

Mortalité des abeilles par les pesticides : 
l'Europe s'en fout !

   (...) La proposition de la Commission Européenne de suspendre pendant une période de deux ans trois familles de pesticides pourtant reconnues comme étant responsables de la mortalité des abeilles n'a pas été retenue...(...)

   (...) 13 Etats ont voté pour l'interdiction de ces pesticides, dont la France, l'Italie, l'Espagne et la Pologne, 9 ont voté contre (République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Irlande, Grèce, Lituanie, Autriche, Portugal et Hongrie) et 5 se sont abstenus, dont l'Allemagne et le Royaume-Uni.

   Les abstentions de ces deux pays qui comptent chacun 29 voix ont empêché que la majorité penche dans un sens ou l'autre. La Commission a ainsi indiqué qu'elle maintenait sa proposition, car elle n'a pas été rejetée.

   Ce vendredi 15 mars, aurait du être un jour béni pour les abeilles. Le jour ou l'homme allait enfin décider d'arrêter de les tuer pour qu'elles puissent continuer à butiner et à lui offrir gratuitement, entre autres, les fruits et légumes dont il se nourrit tous les jours, grâce à leur travail de pollinisation. Le jour ou les États membres de l'Union européenne allaient enfin interdire l'utilisation de trois insecticides néonicotinoïdes : l'imidaclopride (Gaucho, Coboy 350, Confidor, Provado), la clothianidine (Poncho , Elado, Modesto, Smaragd) et le thiaméthoxame ( Cruiser, Actara) très utilisés en Europe dans l'agriculture et reconnus comme responsables de la mortalité des abeilles

   Mais voilà, seulement treize États membres ont voté en faveur de la proposition de la Commission Européenne. Cinq États membres se sont abstenus et neuf se sont opposés à la proposition. Ces pesticides vont donc continuer tranquillement à tuer les abeilles.
En savoir plus sur 

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"Qu'est-ce que tu vois, dans ta boule magique?
- Un diamant... que tu vas m'offrir pour notre
prochain mariage...
- Ce que j'aime chez toi, Mon Amour, 
c'est ta vive imagination..."

June Collyer and her crystal ball 

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"Que veux-tu être quand tu seras grande?
- Une vieille mémé moustachue comme toi,
papy"

Pourquoi une révolution non-violente 
est devenue un bain de sang
Janine di Giovanni

   (...) Des méthodes non-violentes auraient-elles suffit à renverser Bachar ? C’est ce qui s’est passé en Serbie. Srđa Popović était l’un des leaders de la résistance serbe, OTPOR, qui a renversé Slobodan Milošević en 2000. Rien ne m’a autant impressionnée que la persévérance obstinée de ses collègues et lui, qui étaient déterminés à se débarrasser d’un assassin qui avait plongé leur pays dans cinq guerres sanglantes. 

   Onze ans plus tard, voir certains militants tunisiens, géorgiens et égyptiens utiliser la non-violence pour obtenir un changement de régime – une partie d’entre eux avaient été formés par Srđa Popović il y a longtemps – était tout aussi impressionnant

   Puis ce fut le tour de la Syrie. Pourquoi l’opposition a-t-elle pris la décision, à un moment décisif, d’abandonner la non-violence pour prendre les armes ? Etait-ce un acte désespéré ? Certains militants, qui avaient participé aux premières manifestations à Homs mais qui ont fui lorsque le conflit est devenu sanglant, ont eu le sentiment d’être privé de l’occasion de sauver leur pays. “Je ne voulais pas d’arme, m’a dit l’un d’entre eux. Je pensais qu’on pourrait renverser Bachar en rassemblant le peuple.”(...)

   Les militants de la révolution tunisienne s’y sont pris autrement. Ils se sont servis d’Internet pour démanteler le régime de Ben Ali : ils ont piraté les sites web des ministères et les ont fermés. En Egypte, les militants ont organisé la chute de Moubarak à l’avance en s’inspirant des méthodes de Srđa Popović. C’est le gourou de la non-violence, Gene Sharp, qui est à l’origine de ces techniques. Il encourage le théâtre de rue, la création de réseaux sociaux et la résistance sans faire appel aux armes. Dans le monde entier, des militants téléchargent secrètement les écrits de Gene Sharp sur Internet pour tenter d’appliquer des méthodes qui éviteront à leurs pays de nouveaux bains de sang et qui apporteront la démocratie.

   Le fait que la Syrie ait pris le chemin de la violence implacable et interminable est une tragédie. Selon Gene Sharp, venir à bout des dictateurs et changer la société passe par l’établissement d’une stratégie et d’une méthodologie, auxquelles il faut se tenir – et il faut également avoir la population de son côté. La clé est le pouvoir du peuple. Le mouvement d’opposition à la guerre du Vietnam a échoué à de nombreux égards car passer son temps à brûler le drapeau américain n’avait aucune chance de rallier la population à sa cause. Occupy Wall Street était trop désorganisé et romantique.

   Dans le contexte issu du Printemps arabe, le pire qui puisse arriver est une évolution du conflit syrien similaire aux guerres de Bosnie et d’Irak. En 1993, Sarajevo a peu à peu été contaminée par les luttes intestines entre différentes factions des musulmans bosniaques, mais personne (moi y compris) n’a voulu écrire à ce sujet à l’époque. Après l’invasion de l’Irak, les idéologies ont divisé la population plutôt que de la rassembler face à ses oppresseurs. (...)

Lire sur:

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Luc Desle

samedi 9 février 2013

"L’Éventreur du Yorkshire avait toujours mal au ventre". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE TEMPS VAQUE A SES OCCUPATIONS.
FAIS DE MÊME)

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"C'est elle, Monsieur le Juge! C'est elle qui a voulu!
- Hem... Voulu quoi? 
- Heu... Je sais pas... Mais ça m'a fait
tellement peur que je... je..
- Vous vous enfoncez, Jeune Homme..."


Une réforme de la justice 
qui inquiète les victimes de viols
Iulia Badea-Guerité 
Courrier international |

   (...) A partir de ce 1er février, la justice roumaine n'acceptera plus de porter une affaire devant les tribunaux si les plaignants ne fournissent pas au préalable la preuve de leur passage devant un médiateur. Concrètement, la justice demandera systématiquement une confrontation entre le plaignant et le coupable présumé, en présence d'un médiateur assermenté, avant d'entamer une quelconque procédure. Cela peut permettre de régler le litige à l'amiable ou par une transaction financière.

   Cette rencontre constitue une preuve de la volonté de la victime et du suspect de trouver une solution à l'amiable. Cette décision fait enrager les organisations non gouvernementales féministes, qui craignent une diabolisation des victimes, en particulier celles ayant subi un viol.

   "Pourquoi les victimes d'un viol devraient-elles recevoir le conseil de pardonner à leur agresseur ?" se demande ainsi România Libera. Le quotidien fait néanmoins remarquer que cette mesure peut être utile en cas de conflits mineurs entre deux parties, car elle désengorgerait les instances débordées par les procès. Mais "elle pose un grand problème dans certains cas pénaux, car elle obligerait les victimes, parfois à la suite d'un viol ou d'une agression domestique, à accepter que leur agresseur tente, moyennant de l'argent, de les convaincre de ne pas porter plainte". (comme dans certains procès New-Yorkais?) (...) 

   (...) Un "problème" sur lequel ne revient pas l'initiatrice de cette loi, la députée libérale Alina Gorghiu, qui défend son texte dans les colonnes de România libera : "La médiation peut soulager le système judiciaire roumain ou bien les instances qui délibèrent parfois pendant de longues années avant qu'une décision ne soit rendue", rappelle-t-elle. Et d'ajouter que "la médiation peut aussi permettre de trouver une solution rapide à des conflits parfois simples à résoudre, comme certains divorces ou partages de biens (qui sont à mettre sur le même plan que les viols, donc?. De plus, je ne trouve pas cette procédure dérangeante, surtout qu'elle est gratuite !"

   De ce point de vue, clament les ONG, la médiation est gratuite, certes, mais imposée. Pour le site généraliste CriticAtac.ro, c'est le caractère obligatoire qui rend cette loi "hallucinante". "Le problème n'est pas que la nouvelle loi permette d'"acheter" son innocence et mette un prix sur le viol. Ni qu'elle soit taxée d’inconstitutionnalité. Le vrai problème de cette loi est son caractère obligatoire, car, pour un être humain quelconque, s'il y a obligation, il s'agit forcément de quelque chose de malsain." Comme le rappelle CriticAtac, "le viol lui-même représente un déséquilibre de pouvoir : je peux t'obliger à te soumettre. C'est hallucinant de savoir cela et d'obliger la victime à passer par ces procédures", en oubliant "que le rôle de l'Etat est de protéger le citoyen, de combattre l'inégalité et de respecter sa liberté". (...)

Lire sur:

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(L'éradicateuse des médiateurs en avait repéré un)


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"Les gouttes de pesticides ne passeront pas par nous...
- Ni aucune goutte, d'ailleurs...
- Hihihi... Coquinou..."

Comment Bruxelles veut protéger 
les abeilles sans bannir les pesticides
Angela Bolis

   (...) La Commission européenne a annoncé, jeudi 31 janvier, une série de restrictions concernant trois pesticides, suspectés par l'Agence européenne de la sécurité des aliments (EFSA) d'accroître la mortalité abeilles. Ces trois néonicotinoïdes – le Clothianidin, l'Imidacloprid et le Thiametoxam, omniprésents dans l'agriculture sous les noms, par exemple, de Cruiser ou de Gaucho – pourraient voir leur usage limité au sein de l'Union européenne pendant deux ans, à compter du 1erjuillet, si les Etats membres valident les mesures proposées par Bruxelles.

   La Commission avait déjà annoncé qu'une "interdiction totale ne serait pas justifiée". Elle a finalement choisi de cibler uniquement les cultures attractives pour les abeilles pollinisatrices (le colza, le tournesol, le coton et le maïs) et non les céréales d'hiver, comme le blé ou l'orge. La Commission prévoit aussi de limiter leur usage aux professionnels, alors qu'ils ont largement fait leur entrée dans les jardins et les potagers des particuliers.

   Pour le moment, ce sont les Etats membres qui, chacun de leur côté, ont pris des mesures contre ces substances. Comme la France, qui a retiré l'autorisation de mise sur le marché du Cruiser en juillet, accusé d'égarer les abeilles, qui meurent de ne jamais retrouver leur ruche. S'il est banni des champs de colza, ce produit est toutefois encore autorisé dans ceux de maïs. L'Italie et l'Allemagne interdisent quant à eux ces trois pesticides pour le maïs, les Pays-Bas les ont exclus des cultures qui attirent les abeilles, tandis que la Slovénie les a totalement proscrits.(...)

   La proposition formulée à Bruxelles a suscité de sérieuses réserves de la part de plusieurs pays, notamment l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Espagne. En France, la confédération paysanne a jugé "scandaleux" que les restrictions de ces pesticides ne concernent que certaines cultures. Le syndicat dénonce une proposition "qui indique une totale méconnaissance de la question", à moins "qu'il ne s'agisse encore une fois de défendre les intérêts industriels" (on parie?).

   Le fait que ces interdictions ne ciblent que certaines cultures, et pour une durée de deux ans seulement, est aussi dénoncé par l'Union nationale de l'apiculture française, qui prône l'interdiction totale de ces néonicotinoïdes. Son président,Olivier Belval, qualifie la mesure de "complètement inefficace" dans ces conditions, même s'il s'agit d'un "premier pas", "attendu depuis une vingtaine d'années".

   En effet, ces pesticides ont la particularité de persister pendant des années dans la terre. Ainsi, si un agriculteur traite son champ pour son blé d'hiver, le produit sera toujours bien présent dans le sol au printemps, pour sa nouvelle culture. En outre, explique Olivier Belval, les plantes, en transpirant, concentrent ces substances toxiques dans les gouttelettes qui perlent au bout de leurs feuilles – la guttation. Or les abeilles puisent dans ces gouttelettes  riches en sucre et sels minéraux, mais aussi en pesticides, pour boire et ramener, chaque matin, de l'eau à la ruche. Autre source d'exposition : les pesticides présents dans les poussières sont emmenés par le vent et déposés sur les fleurs butinées par les abeilles à des kilomètres des champs traités. (...)

Lire la suite sur:



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Benoît Barvin   

samedi 13 octobre 2012

"Il perdit ses illusions, ce qui l'allégea considérablement". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(PUNIR N'EST PAS GUÉRIR,
C'EST PUNIR)

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(Ophélie quelques instants avant sa noyade.
Notons l'élégance du geste...)

PETER HAPAK

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"A quoi ça sert que tu te fatigues...

La BCE ne te donnera pas plus,
tu sais...
- Oui, mais au moins, je vais
lui pourrir les tympans"

Au Portugal, dépenser moins 
pour vivre moins
José Luís Nunes Martins

   (...) Le Conseil national d'éthique pour les sciences de la vie [cet organisme indépendant auprès du Parlement portugais est l'équivalent du Comité consultatif national d'éthique français] affirme dans un rapport qui vient d'être rendu public que l'Etat portugais peut et doit rationner l'accès aux médicaments les plus chers pour le traitement des cancers, du sida et de la polyarthrite rhumatoïde. Le médecin qui dirige cette institution prétend qu'il s'agit d'"une lutte contre le gaspillage et l'inefficacité, qui est considérable en matière de santé (...) Un combat non seulement légitime mais aussi souhaitable". Il va jusqu'à dire que dépenser 50 000 euros pour survivre deux mois de plus ne peut se justifier.

   Une vie n'a pas de prix. Ni une quelconque portion de celle-ci. Comment un homme, médecin, peut-il arriver à la conclusion qu'il existe un montant raisonnable pour un mois de vie en plus ? Tuer de façon absolue l'avenir de quelqu'un est un délit. Cela s'appelle un homicide. Dans la vie, il y a des moments, un regard, un sourire, un baiser qui durent quelques secondes mais qui valent (plus qu')une vie. La vie, c'est essentiellement un avenir. Même sur un lit d'hôpital, en pleurs, dans un océan de souffrance. La vie c'est cela aussi. Ce n'est pas seulement de la joie, c'est également la douleur.

   Les médecins vont-ils tourner le dos au serment d'Hippocrate pour, de façon hypocrite, jurer de défendre avec orgueil, brio – et une discipline toute militaire – le budget ? Dans son rapport, le conseil estime que les médecins devraient obligatoirement avoir une formation dans le domaine de l'éthique afin de prendre des décisions plus justes et, rendez-vous compte, plus responsables !

   Vous me direz que l'on a plus les moyens et vous me demanderez qui je choisirais entre deux malades aux diagnostics et aux pronostics différents... Le problème n'est pas le coût des thérapies, mais l'argent qui aurait dû exister pour les payer et qui est canalisé pour d'autres profits.

   Il doit y avoir une foule de gens en quête d'une formule mathématique qui déciderait du oui ou du non à donner, s'agissant du futur des malades se trouvant dans un état avancé. Néanmoins, il me semble bien plus humain que, dans les cas extrêmes, ce soit quelqu'un qui le fasse, quelqu'un avec des valeurs qui l'assume. Jamais un algorithme qui s'applique de façon impersonnelle... Et derrière lequel, par la suite, beaucoup se cacheront.

   Bientôt, la capacité de l'Etat à payer les retraites se terminera. Que diront alors ces messieurs des sciences de la vie ? Sans doute l'un d'entre eux viendra nous dire que la vie, au-delà de 70 ans, n'a plus de sens, que la qualité de vie des plus jeunes est mise en cause par ces égoïstes qui ont déjà vécu plus qu'il ne faut... Ou peut-être nous dira-t-il que l'on aurait dû privilégier l'avortement... Ou une autre énormité difficile à imaginer.(...)

Lire sur:

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"Très bien... Et après, tu glisses ta jambe sous mon bras et...
- Pfff... Ce Kamasutra, il commence à me courir, moi!"


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"Oh Mon Dieu! Son coeur ne bat plus!"


Les maladies cardio-vasculaires 
les tuent sept fois plus 
que le cancer du sein...
Vincent Colas

   (...) «S'il y a un domaine où la femme est l'égale de l'homme, c'est celui des maladies cardio-vasculaires [MCV].» Le constat est signé du Dr Nathalie Assez, médecin urgentiste au Samu de Lille (Nord) qui constate que les femmes craignent plus le cancer du sein que les MCV, alors que ce sont elles qui représentent pourtant leur première cause de mortalité. 

   Dans les pays industrialisés, les MCV tuent sept fois plus que le cancer du sein. Pour la spécialiste Danièle Hermann, dont l'ouvrage Le Cœur des femmes est sorti lundi, le phénomène est d'autant plus inquiétant qu'il est en constante progression. En 1995, 3,7% des femmes victimes d'infarctus avaient moins de 50 ans. En 2010, ce chiffre atteint 11,6%. (...) 

   (...) Si les femmes sont de plus en plus touchées, c'est parce qu'elles ont progressivement adopté les mêmes modes de vie et les mêmes comportements à risques que les hommes (tabac, stress, manque de sommeil...). Et surtout, leur comportement n'évolue pas. Selon le Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste, environ 20% des femmes fumaient en 2007, autant qu'en 1997, au contraire des hommes dont la consommation diminue. 

   Pour le Dr Nathalie Assez, «le diagnostic et la prise en charge sont aussi plus tardifs». L'appel au Samu intervient en moyenne une heure plus tard que pour un homme. Du coup, le taux de mortalité à un mois est «deux fois plus élevé» chez les femmes que chez les hommes.(...)

   Pour la Fédération française de cardiologie (FFC), qui organise la 4e édition des Donocœur du 27 octobre au 4 novembre, le médecin généraliste et le gynécologue ont un rôle majeur à jouer dans la prévention, notamment aux trois phases clés de la vie hormonale (contraception-grossesse-ménopause), à condition d'être plus à l'écoute de leurs symptômes, «atypiques» par rapport à ceux des hommes. Chaque année, 80.000 femmes meurent d'un accident d'origine cardio-vasculaire, soit 54,5% des 147.000 personnes tuées tous les ans en France. Pour les plus inquiets, le test «J'aime mon cœur», sur le site de la FFC, permet de définir son profil cardiaque. (...)


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Luc Desle