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"Si je suis apparu, c'est qu'au fond, en tant que Jekyll,
je n'aimais pas mon chapeau mais je n'osais pas me le dire..."
Pourquoi est-il si difficile de changer ?
(en raison de nos) trois inconscients
Jean Cottraux
(...) Les modèles actuels, issus des sciences cognitives, décrivent l’inconscient comme un ensemble de processus de traitement de l’information qui se déroulent de manière automatique. (...)
• L’inconscient biologique
Il correspond à l’activité neuronale automatique et au fonctionnement neuroendocrinien. Il sous-tend les processus cognitifs conscients et les émotions. L’action sur ce type d’inconscient peut être aussi bien pharmacologique que psychologique. (...)
• L’inconscient environnemental
L’inconscient environnemental est fait de notre éducation, mais aussi des traumatismes graves qui peuvent imprimer leur marque sur la personnalité de chacun. Les mythes et la culture façonnent les individus à leur insu. À cette régulation automatique par l’environnement s’oppose la notion d’autocontrôle et d’autodétermination. Il ne suffit pas d’augmenter la prise de conscience de ses motivations internes pour obtenir un changement, il faut aussi que chaque personne prenne conscience de ce qui de l’extérieur, parfois, la contrôle totalement. La théorie de l’apprentissage social d’Albert Bandura propose de devenir l’ingénieur de son propre comportement. La majorité des psychothérapies a prôné l’insight, ou prise de conscience de ses propres motivations, tandis que la théorie de l’apprentissage social et les thérapies comportementales et cognitives (TCC) ont suggéré de développer l’outsight : la prise de conscience de l’action de l’environnement sur soi, et corrélativement de la possibilité qu’a la personne de le modifier. C’est à partir de ces travaux que s’est développée la thérapie motivationnelle (voir article).
• L’inconscient cognitif
Il correspond à l’ensemble de processus mentaux automatiques. Les modèles actuels accordent une place centrale à la notion de schéma cognitif. On définit le schéma comme une structure imprimée par l’expérience sur l’organisme, et qui va se combiner avec une situation ou une idée pour déterminer comment cette situation ou cette idée doit être perçue et/ou interprétée. Les schémas précoces inadaptés représentent des thèmes importants et envahissants pour l’individu. Ils sont constitués de souvenirs, d’émotions, de pensées et de sensations corporelles. Ils concernent la personne et ses relations avec les autres. Ils peuvent résulter d’expériences traumatiques, ou de carences affectives précoces répétées.
Ils se sont développés au cours de l’enfance ou de l’adolescence et complexifiés tout au long de la vie. Ils sont en relation avec cinq grands domaines de fonctionnement : séparation et rejet, manque d’autonomie et de performance, manque de limites, orientation vers les autres, survigilance et inhibition. Le schéma va se traduire par des stratégies individuelles d’adaptation et un style relationnel particulier.
Ainsi le trouble de personnalité s’exprimera dans la répétition d’un scénario de vie. Par exemple, une personne qui se sent inférieure peut soit devenir égocentrique pour compenser (personnalité narcissique), soit se croire persécutée (personnalité paranoïaque), soit chercher la protection d’autrui (personnalité dépendante). Certaines personnes passent rapidement d’un mode de fonctionnement à un autre. (...)
Lire le tout (parfois aride, mais ça vaut la peine de se remuer un peu les méninges, même en vacances) sur le site suivant:
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"Nous, représentants des agences de notation, jurons
solennellement que nous ferons tout pour em...
les populations mondiales"
Les Etats n'ont ni dieu ni maître,
à part les agences de notation
Jean Matouk | Economiste
(Extrait)
(...) Dégrader la note d'un Etat, c'est, aujourd'hui, lui dicter en partie sa politique, le pousser, sinon le contraindre, à une politique de rigueur, comme en pratiquent aujourd'hui la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Espagne, et par prudence, plus ou moins tous les autres. Ainsi un pouvoir privé est donc substitué au pouvoir du peuple souverain, qui en démocratie, devrait décider librement de sa politique.
Un pouvoir « extérieur », qui, dans le cas des Etats, ne risque aucune sanction. S'il cote mal une entreprise privée, et la gène donc dans une levée de fonds, celle-ci, qui l'aura payée, peut lui demander des comptes en justice. Si, au contraire, il renseigne mal les prêteurs en surcotant la société, ce sont les autorités des marchés nationaux, voire, dans une « action de groupe », ceux qui ont acheté les titres, qui peuvent la poursuivre. Mais les Etats, prétendument « souverains » sont totalement impuissants face à la notation de ces agences privées.
En ce moment même, c'est la crainte de la réaction des agences qui paralyse les Etats de la zone euro. Les agences ont, en effet, annoncé que tout « rééchelonnement » de la dette grecque détenue par les banques privées, équivaudrait à leurs yeux « souverains », à une faillite de l'Etat grec. (...)
Pour lire ce très intéressant article, se reporter à l'adresse ci-dessous:
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"De temps en temps,
il faut se reposer de ne rien faire."
[Jean Cocteau]
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Luc Desle
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