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(Toréador plein de lumières...
quelques minutes avant qu'un taureau
ne l'encorne là où ça fait très mal.)
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"Ben, nous aussi on est les unes sur les autres.
Est-ce qu'on se plaint, hein?
Ah, les hommes..."
Belisario Gioja "Récréation dans le harem"
Dunkerque: Le procureur
refuse d'incarcérer des détenus faute de place
(...) C’est une décision rare: un procureur de la République, celui de Dunkerque, ordonne le report des incarcérations de prévenus condamnés à des peines de prison, annonce La Voix du Nord ce jeudi. Sa raison? La surpopulation carcérale. Philippe Muller a donc écrit «à l’ensemble des services enquêteurs de Dunkerque et Hazebourck» pour leur demander de suspendre «l’exécution des écrous» jusqu’au 5 septembre.
A La Voix du Nord, le magistrat explique qu’à la prison de Dunkerque, «on doit être à 152 personnes détenues pour 100 places», ce qui pose des «problèmes d’hygiène», un «risque de violence» et des «difficultés de relations avec les fonctionnaires pénitentiaires».
Il exclut de ce report «certaines peines courtes non aménageables», des «peines d’emprisonnement portant sur des faits de nature sexuelle» et des «faits de violences commis en récidive». Le procureur de Dunkerque précise qu’ «il ne s’agit pas d’effacer mais de différer la mise à exécution».
Le ministre de la Justice a demandé au procureur général de Douai de demander «des explications au procureur de la République de Dunkerque» (car il ne sait pas lire?).
M.P.
(PS: mais, se faisant taper sur les doigts, le Procureur est revenu sur sa décision...)
(PS: mais, se faisant taper sur les doigts, le Procureur est revenu sur sa décision...)
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"Ça s'appelle comment, ce que tu bois?
- Eau croupie, je crois..."
Famine : Jean Ziegler
« Ne parler que du climat est une hypocrisie totale »
par Cathy Ceïbe et Jean Ziegler
Jean Ziegler est vice-président du Comité consultatif du conseil des droits de l’homme des Nations unies.
(...) De 2000 à 2008, Jean Ziegler a occupé la fonction de rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des populations du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Il est l’auteur de la Haine de l’Occident.
/La réunion de la FAO tire la sonnette
d’alarme sur la famine qui sévit dans la Corne de l’Afrique en raison de la sécheresse.
Le facteur climatique explique-t-il à lui seul
la situation catastrophique ?
Jean Ziegler. Ne parler que de climat est une hypocrisie totale qui élude les vraies raisons de cette catastrophe effroyable. C’est le dernier coup porté aux 12 millions de personnes menacées de famine et aux dizaines de milliers de victimes. La première raison est l’absence de stocks de réserve. Cette sécheresse dure depuis cinq ans. Depuis, les récoltes sont déficitaires. Dans n’importe quel pays, il existe des réserves alimentaires. Les États se préparent en cas de catastrophe. En Somalie, Érythrée, Kenya, Éthiopie, Djibouti, les greniers sont vides.
Ils le sont parce que les prix alimentaires (aliments de base c’est-à-dire riz, maïs, céréales qui couvrent 75 % de la consommation mondiale) ont explosé en raison de la spéculation des hedge funds et grandes banques. Les spéculateurs financiers ont perdu des milliers et des milliers de milliards de dollars lors de la crise financière de 2008 et de 2009. Ils ont quitté les Bourses de papier valeur et ont migré vers les Bourses des matières premières agricoles. Légalement, avec les instruments spéculatifs ordinaires, ils réalisent des profits astronomiques sur les aliments de base. Actuellement, la tonne de blé meunier est à 270 euros. Il y a an, elle était de moitié. La tonne de riz a plus que doublé en un an et le maïs a augmenté de 63 %.
Les pays pauvres ne peuvent donc même plus acheter les aliments à même de constituer des réserves. Ils sont impuissants lorsque la catastrophe arrive. La deuxième cause profonde est le surendettement de ces pays. Le service (intérêt et amortissement) de la dette étrangère est tellement élevé qu’il absorbe pratiquement tous les revenus des États et les rend incapables d’investir dans les infrastructures notamment agricoles.
Un exemple : seulement 3,8 % des terres arables éthiopiennes sont irriguées alors qu’en Europe, elles le sont à 60 %. L’Éthiopie n’a pas l’argent nécessaire pour puiser l’eau. Aujourd’hui, la nappe phréatique se trouve à 60, 70 mètres sous terre en raison de la sécheresse et, de ce fait, rend inopérantes les méthodes traditionnelles pour lever l’eau. (...)
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"Janet!! Tu vas me faire le plaisir de te rhabiller fissa!
- Qu'est-ce que tu crains? Je suis un ex-lesbienne,
tu le sais bien, non?"
Tea Party: l'amitié de l'«ex-lesbienne»
et de la «nouvelle star» républicaine
(...) Cela faisait longtemps que Michele Bachmann, aspirante présidente, n'avait pas décrit l'homosexualité comme une «servitude personnelle», ou remarqué que le mot «gay» faisait «partie de Satan». Depuis qu'elle est candidate à l'investiture républicaine, elle adopte une ligne de conduite bien plus neutre quand on l'interroge sur l'homosexualité.
Le mois dernier, à une question lui demandant si, selon elle, la sexualité de chacun était un choix, elle avait répondu: «Je suis candidate à la présidence des États-Unis, je ne brigue pas un poste de juge universel». Mais pendant ce temps, la profession de son thérapeute de mari, Marcus, accusé de proposer dans sa clinique chrétienne une cure «réparatrice» controversée à des patients homosexuels, commence fort à ressembler à un potentiel handicap politique.
La campagne de Bachmann se voit discréditée par les accusations de deux gays contre le centre de consultations de Lake Elmo, dans le Minnesota, dirigé par Marcus et possédé en partie par Michele où, selon eux, les thérapeutes seraient loin de suivre les désirs de leurs patients.
Si les Bachmanns croient toujours que l'homosexualité est un mode de vie impie dont on peut être délivré, ce n'est pas maintenant qu'ils vont préciser leur pensée. Par le passé, il leur est pourtant arrivé de mettre en avant le témoignage d'une de leurs amies et d'y voir la preuve de la possibilité de dire adieu au «mode de vie» gay. Cette amie dévoue aujourd'hui son existence à affirmer que l'homosexualité est non seulement dévastatrice, mais aussi, dans un certain sens, contagieuse, et ses opinions contextualisent utilement les anciens propos de Bachmann. Son nom est Janet Boynes, et elle se définit elle-même comme une ex-lesbienne.
«Vous pouvez changer, passer de gay à hétéro – j'en suis l'exemple vivant», m'a déclaré Boynes, 53 ans. Après avoir renoncé au lesbianisme voici de cela 13 ans, elle dirige aujourd'hui une organisation à Maple Grove, dans le Minnesota, appelée «Les Ministères de Janet Boynes», et entend prêcher la bonne parole à tous ceux qui ne veulent plus être homosexuels.
Lors de notre entretien, Boynes a comparé l'homosexualité à la dépendance à la drogue, et a mentionné diverses causes explicatives, des mères abusives au fait d'avoir trop d'amis gays. Elle m'a fait aussi part de sa peur de voir, un jour, la moitié des familles américaines composée par des couples du même sexe. (...)
Libby Copeland traduit par Peggy Sastre
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Luc Desle
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