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"Nous étions au bord de l'abîme,
mais depuis,
nous avons fait un grand pas en avant."
[Pierre Daninos]
(C) Quino.
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"Pourquoi tu veux ma calculette? Elle est trop grande pour toi,
petit bonhomme... Allez, passe ton chemin, sinon je me fâche!
Dettes publiques:
les comptes pipés de Sarkozy
Daniel Vigneron
(...) Nicolas Sarkozy a affirmé, péremptoire, que, depuis le début de la crise: "La dette française a évolué trois fois moins qu'en Espagne, quatre fois moins qu'en Angleterre, cinq fois moins qu'aux Etats-Unis. Pourquoi ? Parce qu'entre temps nous avons fait les réformes nécessaires."
Des chiffres impressionnants, en effet, qui démontrent, de façon éclatante, combien la gestion française de la crise a été bien plus efficace que celle des autres pays.
L'affirmation du Président s'appuie sur le pourcentage d'augmentation de la dette publique par rapport au PIB. Si l'on prend les chiffres de l'office statistique européen Eurostat et que l'on compare les dettes publiques en 2007 et en 2010, on observe que ce ratio a augmenté de 28% pour la France, de 68% pour l'Espagne et de 81% pour le Royaume-Uni.(...)
(...) La dette publique française s'est accrue de 380 milliards d'euros en quatre ans, celle de l'Espagne de 260 milliards, celle du Royaume-Uni de 444 milliards.
Si l'on pondère ces chiffres en fonction des PIB, que constate-t-on ? Que la dette française n'a pas augmenté trois fois moins que celle de l'Espagne (soit - 66%) mais 20% de moins. Et pour la Grande Bretagne, ce n'est pas quatre fois moins, mais seulement un quart de moins. De un à cinq, la nuance est de taille !
Pour compléter le tableau, la dette italienne s'est accrue nettement moins que celle de la France (+ 240 milliards) tandis que la dette allemande (+ 479 milliards) s'est accrue, en réalité, un peu moins si l'on tient compte de la différence de PIB. Conclusion: la France se situe juste au milieu des grands pays européens en matière d'alourdissement de la dette.(...)
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"Quoi, pan dans ta face de bouc?
Tu sais à qui tu parles?"
Facebook : la mémoire cachée
Camille Gévaudan
(...) Les découvertes du jeune Max Schrems sont effarantes. Au mois de juillet, cet étudiant autrichien en droit a réussi à se procurer l’ensemble des données dont Facebook dispose sur lui. En épluchant les 1222 pages ( !) de son dossier, il a constaté que le réseau social avait soigneusement archivé toutes les informations qu’il croyait avoir supprimées depuis belle lurette. Anciens pseudonymes, messages privés, demandes d’amis refusées... Il soupçonne même l’existence de fiches sur les internautes non inscrits à Facebook. Max Schrems a décidé de saisir les autorités compétentes en Irlande, où Facebook a son siège européen, pour demander une enquête approfondie. À 24 ans, il est en passe de devenir une sérieuse épine dans le pied du réseau qui valait 70 milliards de dollars. (...)
(...) « Je ne cherche aucun gain financier ou personnel. Je veux simplement pouvoir aller sur Facebook sans me soucier du traitement de ma vie privée », justifie-t-il. Lors de son échange universitaire en Californie, l’an dernier, il a eu l’occasion de rencontrer des responsables de Facebook et de parler avec eux des différences de législation entre les États-Unis et l’Europe en matière de protection de la vie privée. Les premiers sont très laxistes, et le vieux Continent beaucoup plus strict. « J’ai écrit un article sur ce sujet, et j’ai alors découvert que tous les utilisateurs de Facebook vivant en dehors des États-Unis et du Canada étaient liés par contrat à Facebook Irlande », une société « qu’ils ont probablement installée là pour bénéficier d’une fiscalité avantageuse ». Hors Amérique du Nord, donc, « Facebook dépend des lois européennes sur la vie privée. Et bien sûr, il ne les respecte pas. »La bataille commence.
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"Et maintenant, un petit air de flûte intitulé:
Comment je sauve la planète de mes potes,
en noyant tous les autres, une bonne fois pour toutes"
Conte de Grimm (le joueur de flûte de Hamelin)
Vers l’Abîme ?
Patrick MIGNARD
(...) Les « affaires » et scandales d’Etat qui se multiplient, n’en finissent plus et occupent l’essentiel de l’actualité pourraient paraître anecdotiques si elles ne touchaient que la classe politique, traditionnellement corrompue. En fait le mal est nettement plus profond et plus grave. C’est l’ensemble du corps social, de la société civile, qui entre en décomposition… les «affaires d’Etat» n’étant qu’un révélateur du mal qui ronge notre société.
L’Histoire est pleine de ce genre d’épisodes où, lentement, subrepticement, sans que l’on s’en rende vraiment compte, les esprits se corrompent, les consciences s’obscurcissent, voire s’éteignent, le sens critique s’émousse et la fatalité gagne au point de laisser, à une bande de parvenus et de démagogues sans scrupules, les affaires publiques.
Le mensonge, la félonie, le népotisme, l’injustice, l’arrivisme, la démagogie… sont érigés en pseudo « valeurs » morales sous le sobriquet ridicule de « droite décomplexée »… ou de « gauche réaliste ».
Le dialogue, aussi vain qu’il puisse paraître, entre les dirigeants et le corps social est quasi totalement rompu. Seuls, des médias complaisants à l’égard de ceux-ci entretiennent la fiction d’un fonctionnement qui se veut transparent et démocratique de l’ensemble social. La pression, le chantage, le mensonge, l’espionnage, la désinformation et la violence sont devenus des méthodes quotidiennes de gouvernement…
La pseudo adhésion à la classe politique n’est en fait que l’expression d’un désarroi qui fait dire à beaucoup : «Qui pouvons-nous ?... Faut bien qu’il y ait quelqu’un ! Celui-la ou un autre!...»
Tout ce que le mouvement social avait conquis, d’amélioration des conditions de vie, depuis un demi-siècle est en voie de liquidation pour satisfaire les puissances économiques et financières assoiffées de profits… sans que, en dehors de quelques protestations symboliques (grèves de 24 heures et manifestations folkloriques à répétition) la moindre réaction sérieuse et conséquente n’ai lieu.
Ce pourrissement général entraîne, comme l’Histoire du 20e siècle nous l’a montré, l’émergence sur le plan politique, de forces qui, sachant habilement exploiter la misère, l’écoeurement général et la perfidie des tenants du pouvoir, essaye d’instaurer un état fort au profit d’une nouvelle maffia sans changer évidemment les fondamentaux du système. L’expérience du 20e siècle montre que ce processus n’avait rien d’hypothétique et qu’il pourrait une fois encore et sous la pression des évènements se reproduire. (...)
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Luc Desle
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