Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 11 février 2012

"La mère du Comte Dracula s'était saignée aux quatre veines. Mais pas longtemps". Benoît Barvin in "Pensées pensées".


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Pensées pour nous-mêmes:


(COMME LE CHAT L'ESPRIT MALIN
RETOMBE TOUJOURS SUR SES PATTES)

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"Pariez sur la mort, qu'ils disaient...
Ils n'ont pas précisé que c'était la mienne,
les enfoirés!"
A la Deutsche Bank, 
parier sur la mort peut rapporter gros
Frédéric Therin (Munich)

   (...) Âgés de 72 à 85 ans, des Américains ont un contrat sur la tête. S'ils meurent prématurément, les investisseurs du fonds Kompass Life 3 de la Deutsche Bank touchent le jackpot. Mais s'ils font de vieux os, les épargnants perdent la moitié de leur mise. Un cadavre de plus dans le placard de la grande banque allemande.  (ahaha) (...) 
   (...) Le produit est assez simple à comprendre. La Deutsche Bank a sélectionné un panel de 500 Américains âgés de 72 à 85 ans, dont l’espérance de vie a été évaluée par un groupe d’experts médicaux. Lorsque ce groupe vit douze mois de plus, après la date présumée de mort, l’investisseur touche un rendement annuel de 6%. Par contre, si ces retraités ont le mauvais goût d’attendre 38 mois de plus que prévu pour pousser leur dernier soupir, les épargnants perdent près de la moitié de leur mise. Pour gagner plus, mourrez plus jeune… (...)
   (...) Le plus triste dans cette histoire est que ce produit semble intéresser les particuliers qui ont un petit pécule à placer. Plus de 700 millions d’euros d’argent privé ont ainsi déjà été investi dans Kompass Life 3, selon l’hebdomadaire Spiegel, qui avait révélé son existence. Mais le journal croit aujourd’hui savoir que cette assurance-vie un peu spéciale pourrait bientôt disparaître.(...)

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"Quand j'entends le mot Civilisation,
je sors mon glaive..."
Allemagne-arno_breker_porte_glaive

Valeur des civilisations : 
"Les plus grandes civilisations 
s'illustrent aussi par des actes barbares"

   Pour l'anthropologue Maurice Godelier, la notion de civilisation est une arme politique forgée pour qu'un groupe affirme sa supériorité sur un autre.

(...) /Tout l'enjeu, aujourd'hui, n'est-il pas de ne pas retomber dans la barbarie ?

   Si l'on pense aux camps de concentration, effectivement. Mais vous savez, les plus grandes civilisations antiques s'illustraient aussi par des actes que nous jugerions "barbares". Il y a à peine quelques mois, grâce aux chantiers des archéologues de la Gaule antique, nous apprenions que les Gaulois (nos ancêtres, n'est-ce pas ?) relevaient les cadavres décapités de leurs ennemis, les fixaient à des poteaux, et les hissaient sur la plaine pour dissuader les prochains arrivants. Les Romains et les Grecs ne sont pas en reste. En a-t-on voulu à Platon de soutenir l'esclavage ? Tout est une question de contexte, d'époque.

   / Affirmer qu'une civilisation vaut mieux qu'une autre n'a donc aucun sens ?

   Absolument, puisqu'elle l'est par essence ! La notion implique nécessairement un opposé, un discriminant : le sauvage, le barbare. Ce n'est donc pas étonnant qu'elle soit utilisée par les hommes politiques. La politique ne fonctionne-t-elle pas toujours elle-même par oppositions ? Entre partis, entre groupes sociaux, entre nations... Depuis l'Antiquité, le recours à l'argument de la supériorité d'une civilisation sur d'autres sert d'arme politique pour consolider le pouvoir en place. Thucydide disait : "Les Grecs étaient autrefois ce que les Barbares sont maintenant." Au XVIIIe siècle, les "civilisés" furent les Américains.... pour les Américains bien sûr. Les Européens l'étaient certes aussi, mais moins, à croire qu'il leur restait des vestiges de féodalisme ! Une civilisation se compare toujours à une autre. Jusqu'au XIXe siècle, les Chinois ont discriminé les peuples dominés et ceux qui n'étaient pas encore conquis. Et savez-vous comment ils les appelaient ? "Les barbares crus et les barbares cuits"... (...)
Lire sur:


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« Les yeux avides ne peuvent être cousus 
qu’avec le fil de la mort. »
Proverbe russe
(Photo Hampel Kunstauktionen – München. Carnaval

"Tu crois que ses dessous sont à ma taille?
- Peu importe, on taillera dedans, hihihi..."

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Marsillargues :
Le propriétaire met ses affaires à la rue, 
les passants se servent
FRÉDÉRIC AMADON

   (...) Il est déjà tard, ce jeudi, mais on s’active au 11 de la rue Pasteur, au centre du village. Accompagné d’hommes de main, un propriétaire s’affaire en pleine nuit. Et rassure même un passant. "Ce n’est rien. C’est juste un déménagement." Toutes les affaires d’un jeune homme installé dans un appartement de 45 m2 sont mises dehors sans autre forme de procès. Et les serrures changées. La manière forte. En faisant fi de toute légalité. (...) 
   Tout aussi consternante (ignoble, ça sonne mieux) est l’attitude d’une partie de la population, au petit matin. "Le ferrailleur était là à 6 h. Tout le monde s’est rué sur les affaires, sans se demander à qui elles appartenaient", retrace, encore effaré, un témoin de la scène. "J’ai vu quelqu’un revenir avec son véhicule pour le charger. Une femme choisissait les lampes sans se poser de question." 
   Tout était à terre : le mobilier, les vêtements. Du four à la guitare en passant par le matériel électronique, une vraie caverne d’Ali Baba. Mais personne ne va donner l’alerte ou s’interroger sur l’origine de toutes ces affaires en bon état. "Il y en avait sur 3 m de large et 20 m de long. Un vrai déménagement." Recyclé avec avidité par quelques bonnes âmes locales.
   Le locataire des lieux, accaparé par sa vie professionnelle, n’arrive, lui, que le vendredi soir à Marsillargues. Et trouve porte close. Le temps d’apprendre qu’il n’a plus rien. Mobilier, habitat, matériel professionnel. Tout s’est évaporé. (...) 


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"Le comble de la suffisance intellectuelle 
est de croire qu'on peut apprendre quelque chose 
en s'écoutant monologuer."
"Maximes au minimum"
Philippe Bouvard

"Mmmhhh... Chhmmm...
Rigolo...
- Ok, M'sieur Barbier,
comme ça, c'est super clair"

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Rien à brander
Décryptage Médias
Rémi Douat

   (...) Le « personal branding », ça vous dit quelque chose ? Inspirée de techniques de marketing américaines, la chose consiste à se construire une identité comme on construit une marque, « brand » en anglais (p'tain, ces anglo-saxons, quand donc arrêteront-ils leurs rhétoriques à la c...?). Mais n’est-ce pas là une affaire de business ? Quel rapport avec le journalisme ? Pour l’un de ses inventeurs, un consultant en management nommé Tom Peters, l’affaire concernerait tout le monde, le jardinier autant que le ministre, car on doit tous savoir se vendre, prophétise-t-il. Les journalistes se sont rués sur le concept. 
   Prenons l’empereur du personal branding, Christophe Barbier. Un produit surchoix doit se reconnaître au premier coup d’oeil, surtout ne pas se confondre avec un simple Alain Duhamel ou tout autre camarade éditocrate, la concurrence est rude. Dans le registre « j’ai un avis sur tout, y’en a un peu plus je vous le mets quand même », impossible de rater le patron de L’Express, omniprésent expert de… tout. Et l’écharpe rouge, élément central du décor y est pour beaucoup, comme l’emballage du pot de yaourt ajoute sans conteste à sa saveur. Pour filer la métaphore laitière, si votre pot préféré saveur abricot arbore un nouveau packaging toutes les semaines, vous êtes paumés. Il en est du yaourt comme du Christophe Barbier. Ce n’est pas pour protéger son petit cou des frimas hivernaux qu’il arbore son précieux accessoire mais pour rassurer le consommateur. (...)
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Luc Desle

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