Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 27 février 2012

« A ses papattes, le mille pattes glissait de jolies savates ». Benoît Barvin in « Chansonnette pas très nette ».

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE RÉPOND PAS AU CROASSEMENTS DU CORBEAU)

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"Comment ça, je serai un crypto-communiste?
Et pourquoi ça, je vous prie?"

SarkHollande: 
le duel Hollande-Sarkozy 
éclipse les autres candidats
Geoffroy Clavel

   (...) "Sarkhollandisation", voilà le terme qu'a lâché François Bayrou dans un entretien aux lecteurs duParisien publié ce vendredi matin, pour décrire le phénomène. "La 'sarkhollandisation' du débat politique, il va falloir qu'elle recule", a lancé l'ancien ministre de l'Education en reprenant un néologisme qu'il rodait depuis quelques jours. "Quand j'allume ma radio le matin, j'entends Nicolas Sarkozy et François Hollande qui répond. Ils représentent à peine la moitié des électeurs, et les autres, comment on les entend?", interroge le président du MoDem. "Je vous avertis: les Français ne se laisseront pas confisquer cette élection", menace le candidat du Mouvement démocrate. (...)


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"Les chinois ne m'ont même pas appelée
pour que je leur dispense mes cours de maintien.
Quelle ingratitude de la part de ces fa... de cit...!"
Nadine de Rothschild.

Devenir une femme moderne 
en 240 heures chrono
Beijing Qingnian Bao

   (...) La prestigieuse université Tsinghua à Pékin propose une formation sérieuse pour devenir une "femme du monde à la page", le tout à un prix exorbitant. Ce programme, qui fait des adeptes, a suscité une tempête sur la Toile. (...)

   (...) Les études durent une année et comportent 240 heures de cours portant notamment sur les matières suivantes: arts locaux, chefs d’œuvre classiques, critères d'appréciation des belles poteries et joyaux, éducation des enfants, cours de bonnes manières féminines ou encore se vêtir avec élégance. Les frais de scolarité s’élèvent à 48 000 yuans (environ 5 800 euros). Cette "formation supérieure pour femmes du monde à la page", proposée par l’Institut des Beaux Arts de la célèbre université Tsinghua à Pékin, est en train de recruter discrètement les étudiantes de sa deuxième promotion. Des internautes ont réagi à cette nouvelle publiée sur le microblog chinois Weibo en constatant avec amertume qu’"il est vraiment facile de gagner de l’argent avec les femmes !"
   Sur le site de l’Institut des Beaux Arts de Tsinghua, nous avons consulté une brève présentation du cursus. La formation consiste en quatre jours de séminaires une fois tous les deux mois, à l’issue de laquelle les participants se voient remettre un diplôme de fin d’études délivré et certifié par le centre de formation pédagogique de l’université Tsinghua et portant également le cachet de l’Institut des Beaux Arts de l’université Tsinghua. Les cours se divisent en six catégories, dont "comment mener une vie heureuse", "comment devenir une femme lettrée", "comment être une femme à la page", "musique et danse", "culture artistique"…, et abordent pêle-mêle des sujets tels que "la condition féminine dans la société moderne", "l’optimisation des investissements réalisés pour l’éducation de ses enfants" (oulà!), "la culture traditionnelle et le savoir-vivre féminin", "l’art féministe (heu... féminin serait mieux, non, car ce terme "féministe" est un rien subversif)", "l’opéra moderne et traditionnel", "comment devenir un fin connaisseur et collectionneur de peintures et calligraphies", "comment savoir reconnaître un beau bijou", "les règles de savoir-vivre d’une femme du monde", "le choix des couleurs dans sa tenue vestimentaire et les critères d’une toilette bien assortie", "les bons plans lors d’une réunion mondaine" et “comment se construire une bonne image". (...)

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(Toutes les exportations marocaines 

n'étaient pas stigmatisées par l'Espagne)
Les importations marocaines libéralisées, 
l’Espagne lésée
Presseurop El País

   (...) "L’agriculture [espagnole] reçoit avec indignation l’accord entre l’UE et le Maroc", rapporte le quotidien El País. L’accord de libre-échange, approuvé le 16 février par le Parlement européen, va notamment permettre d’augmenter le volume des importations de produits marocains dans l’UE, en particulier les tomates. Conclu pour “soutenir les réformes démocratique en Afrique du Nord", note le quotidien, il constitue un "coup dur" pour l’agriculture espagnole, principale exportatrice vers les autres pays de l’UE (et productrice de très bons produits bio...). 
   L’accord, explique le journaliste spécialisé en agriculture, Vidal Mate, facilite les importations qui intéressent les pays du Nord en tant que consommateurs, parce qu’elles accroissent l’offre et font baisser les prix. L’Espagne est le principal pays lésé.
   L’analyste critique l’attitude de l’UE qui, le 14 décembre dernier, a rejeté le renouvellement de ses accords sur la pêche avec le Maroc, car ces derniers ne prenaient pas en compte les intérêts des populations du Sahara Occidental. 
   Une décision qui avait suscité la colère de Madrid : "Au-delà des soucis sur les droits de l’homme ou les problèmes du Sahara, les raisons politiques se sont imposées pour soutenir l’ami marocain en tant que porte et bouclier de l´Europe [...] Les intérêts économiques des pays au nord des Pyrénées se sont imposés" (ben... on est dans un système capitaliste, non?). (...)


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François Cusset : « Un peuple mondial »
Entretien, par Marion Rousset

   (...) En 2011, le peuple a fait un retour tonitruant sur la scène publique. Du Printemps arabe aux Indignés, un peuple mondial a surgi devant des situations vécues comme insupportables. L’analyse de l’historien des idées François Cusset.

   Regards.fr : Quelle vision du peuple se fait jour dans les politiques menées en Europe et aux États-Unis ?

   François Cusset : Le peuple est devenu une variable d’ajustement, un opérateur dans des équations comptables, c’est ce qui n’existe pas, ce dont on se méfie, ce qui a toujours tort. Cet automne, dans trois ou quatre endroits du monde, les élites technocratiques ont pointé simultanément leur regard vers le peuple comme la cause de tous les maux. Ce fut le cas en Grèce, à l’occasion du référendum que Papandreou voulait organiser. Jamais depuis la Deuxième Guerre mondiale l’idée de demander son avis au peuple n’a suscité une telle levée de boucliers, une telle unanimité contre la sauvagerie, la barbarie, l’ignorance. Comme s’il s’agissait de laisser un continent entier, noble et civilisé, à une horde de gens désargentés, flemmards… 
   En même temps, les élections de l’Assemblée constituante en Tunisie se sont soldées par une victoire des islamistes modérés qui ont obtenu une majorité relative et par des remarques des éditorialistes du type : « C’est sympathique la démocratie, mais si on laisse les peuples arabes décider, ils élisent la charia. » 
   À cette époque, le mouvement Occupy Wall Street aux États-Unis, qui avait un gros capital de sympathie dans l’opinion, connaissait un début d’enlisement. Il commençait à être critiqué pour des faits-divers mis en avant par les médias et les politiques. Dans les centres-villes, des gangs venaient détrousser les campeurs. Il y a aussi eu un suicidé dont on a retrouvé le cadavre dans sa tente quatre jours après. Quand le peuple campe, il est putrescent et pouilleux, quand il vote, c’est pour élire des islamistes et quand il décide, c’est pour aller contre les intérêts de l’Europe. (...)

   Regards.fr : Que peut-on attendre de 2012 ?

   François Cusset : Le "peuple" qui surgit dans de telles circonstances peut prendre la forme d’Occupy Wall Street ou de la place Tahrir, mais il peut aussi se retrouver dans les 20 à 30 % de potentiel électoral pour l’extrême droite à travers l’Europe des 27. Nul ne sait si ce refus transversal et radical va déboucher sur la constitution d’un peuple organisé, autour de formes politiques nouvelles et pérennes, s’il va s’effilocher ou se généraliser, ou si à la première aggravation de la crise, il sera récupéré par les populismes de droite
   On est dans une phase d’esquisse, intuitive et spontanée. Ce peuple sans direction politique peut déboucher aujourd’hui sur le meilleur comme sur le pire.

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Luc Desle

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