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Pensées pour nous-mêmes:
(N'OCCUPE PAS TES HEURES A COMPTER LES MINUTES)
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"Ce... Ce n'est pas comme ça qu'on dirige un gouvernement...
- C'est la seule manière que je connaisse, rascal!"
A dandy in Aspic / Maldonne pour un espion (1968)
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Un espion pour diriger la Roumanie
Analyse de la situation politique dans ce pays
par une contributrice roumaine de Myeurop.
(...) dès l'annonce du choix de M. Ungureanu, en charge des Services de renseignement extérieur, pour le poste de Premier ministre, la rue et les médias se sont ruées sur son riche passé d'ancien haut-gradé des Jeunesses Communistes, ressortant des archives des coupures de journaux des années 80 et allant piocher dans les divers dossiers de la funeste Securitate.
Crin Antonescu, chef du PNL, exprimait même sa stupéfaction "qu' un espion se balade dans les travées du Parlement en tâchant de se constituer un gouvernement." Des commentaires de lecteurs sur divers sites l'appellent déjà "le James Bond devenu Premier ministre", constatant avec beaucoup d'humour noir que, "dans l'épidémie de gouvernements de technocrates apolitiques dont l'Europe semble frappée ces derniers temps, la Roumanie parvient à trouver mieux qu'un banal banquier de Goldman Sachs." (effectivement, c'est original)
Sur des sites roumains, beaucoup d'internautes sont convaincus d'une "manœuvre à la Poutine" de la part du Président qui reste le vrai maitre du jeu avec un Premier ministre à ses ordres. (pas faux, certainement)
Un nuage plus sérieux semble pourtant prendre forme au-dessus du nouveau chef de gouvernement: la loi 51/1991 sur la Sûreté nationale interdit expressément à tout employé des services de renseignements de faire de la politique ou d'être utilisé à des fins politiques.
Reste à savoir si l'interdiction porte sur le principe d'incompatibilité "à vie" avec toute activité politique. Mais il est également fort probable que cela risque de prendre du temps avant que l'on ait une chance de se pencher sérieusement sur l'esprit de la loi. La coalition présidentielle ayant la majorité au Parlement, elle ne s'encombrera probablement pas de si menus détails. (ah bon?) (...)
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"C'est ça votre levée de boucliers contre la peine de mort?
- Vous n'êtes peut-être pas au courant mais,
actuellement, en Grèce,
on n'a plus trop les moyens..."
Levée de boucliers
contre une condamnation à mort
Tian Jing
Courrier international
(...) L'appel de Wu Ying, 31 ans, ayant fait fortune dans les salons de beauté et les karaokés – elle était sixième dans le classement des femmes les plus riches de Chine en 2006 – , devant la Haute Cour populaire de la province orientale du Zhejiang a été rejeté le 18 janvier. Motif : "Ses graves crimes [une collecte de fonds illégale] ont provoqué d'énormes pertes pour la nation et le peuple et elle devait par conséquent être sévèrement punie", a justifié Shen Xiaoming, le juge qui présidait la cour, sur le site du magazine Caijing. ("Qui vole un yen mérite la peine de mort", nouvelle pensée chinoise?)
La jeune femme avait été arrêtée en mars 2007, accusée d'avoir détourné 770 millions de yuans (92 millions d'euros). En décembre 2009, elle avait été condamnée à la peine capitale par le tribunal populaire intermédiaire de Jinhua (province du Zhejiang).
Si la justice chinoise se veut unanime, l'agence officielle Xinhua a publié le 6 février deux articles demandant une révision du verdict. Huit spécialistes (professeur, juriste, économiste et sociologues) ont analysé le cas de Wu Ying et appellent à la clémence. Qian Shuitu, professeur à l'Université d'industrie et du commerce du Zhejiang, constate que "trente ans après les réformes économiques, le secteur financier de la Chine continentale reste sous la coupe d'un monopole et demeure très contrôlé. Il est difficile pour les entreprises privées d'avoir recours à un financement légal, alors elles sont obligées de trouver d'autres moyens."
La condamnation a aussi provoqué un tollé général. De nombreux internautes ont pris position en faveur de cette femme aux cheveux courts et au teint clair. Sur le microblog Weibo, certains utilisateurs ont posté des photos de Wu à côté d'images d'autres condamnés qui, pour des délits financiers portant sur des montants plus élevés, ont échappé à la peine de mort.
Teng Biao, avocat défenseur des droits de l'homme, a écrit un très long article sur son blog intitulé : "La vie de Wu Ying nous concerne, toi et moi". Il souligne que dans le système financier actuel en Chine, il est impossible pour le secteur privé de ne pas avoir recours à un financement illégal. En d'autres termes, la plupart des entreprises privées chinoises prospères ont probablement commis le même "crime" que Wu Ying. (...)
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"Slurp, slurp...
Heu... Tu sais ce qu'on fait là?
- Le moral des lecteurs est en berne...
Alors... Slurp, slurp...
On fait diversion..."
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"Pourquoi j'ai pas droit à un verre?
- Pass'que tu dissimules tes chômeurs!
- De toute façon, vos bières sont infectes."
Allemagne :
le chômage est masqué par
les 4,9 millions de précaires
travaillant parfois
moins de 15 heures par semaine
(MyEurop)
(...) Record battu : jamais le taux de chômage n’a été aussi bas (6,9%) en Allemagne depuis la réunification. Un véritable "miracle économique". Sauf si l’on tient compte des millions de chômeurs radiés ou des précaires dépendants de l’aide sociale. (on croyait que, seule la France se permettait ces inexactitudes comptables...)
Pourtant à l’instar de Brigite Lestrade, auteure d’une étude sur les réformes Hartz IV [Cerfa, Juin 2010] certains pointent la mise en place d’un système qui, par vases communicants, aurait progressivement fait passer plusieurs millions d’allemands des listes de chômeurs à ceux de "quasi-chômeurs" ou travailleurs pauvres. [Voir le 2ème volet de notre série : La compétitivité allemande ? 20% de travailleurs pauvres]
La chercheuse estime à 6,6 Millions de personnes - dont 1,7 millions d’enfants - les bénéficiaires d’Hartz IV. Les 4,9 millions d’adultes sont en fait des chômeurs, des "quasi-chômeurs" [qui travaillent moins de 15 heures par semaine] ou des précaires. Les plus touchés sont les familles monoparentales et les seniors.
Ils ne figurent pourtant pas dans les chiffres du chômage, qui ne prennent en compte que les bénéficiaires de l’Arbeitsolsengeld I... (Qui a copié qui?) (...)
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Luc Desle
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