Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 9 août 2012

"Ce Kamasutra venait de se claquer une vertèbre". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

FACE AUX CRACHATS
TOURNE-TOI"

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"Oh, Dieu de l'illusion,
Faites que tout aille de mal en pis et que...
- Non, de mieux en mieux, espèce d'idiote!
- Oh, pardon... Je croyais qu'on avait décidé
d'être franches, pour une fois..."

Choir of angels in paradise, The Beethoven Frieze Gustav Klimt
(via myaloysius)


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"J'avais dit ablation du prépuce et non de la tête...
qui m'a fichu des débiles pareils?
De plus, je suis une femme, une F-e-m-m-e!"


Interdiction de la circoncision : 
nouvelle « Shoah », rien que ça ?
Jérôme Segal

   (...) Fin juin, un tribunal de Cologne, en Allemagne, a estimé que la circoncision pour motifs religieux pouvait être assimilée à une blessure corporelle. De ce fait, de nombreux médecins ont cessé de pratiquer les circoncisions de convenance et fin juillet, c’est dans les hôpitaux publics du land de Vorarlberg, à l’extrémité occidentale de l’Autriche, que des décisions analogues ont été prises.

   Le gouverneur du land, Markus Wallner (du parti conservateur ÖVP actuellement au pouvoir au niveau fédéral en Autriche avec les sociaux-démocrates) a rejoint la proposition de Dieter Egger (chef du parti d’extrême droite, le FPÖ, au niveau de ce land), déconseillant aux médecins toute circoncision qui ne serait pas médicalement motivée.

   La plupart des représentants des communautés juives et musulmanes ont vivement protesté – même si la bêtise a rarement été aussi loin que dans les propos de Muzicant qui agite volontiers ce qu’on nomme en allemand « la massue d’Auschwitz », en référence à un discours de l’écrivain Martin Walserdans lequel ce dernier critiquait la propension de certains (juifs ou pas), à ressortir Auschwitz ou la Shoah dans tout débat concernant les juifs.

   L’argument consistant à exiger le respect de traditions millénaires ne mérite pas de longs développements : il y a de nombreuses traditions comme la corrida ou l’excision (sûrement plus ancienne encore), qui sont heureusement en voie d’extinction. (pas vraiment, hélas...) (...) 

   Certains invoquent la liberté de religion, fermement ancrée dans la Constitution autrichienne. Rappelons ici que le judaïsme est officiellement reconnu depuis 1890 (une nouvelle « loi israélite » – étonnante à bien des égards – est d’ailleurs entrée en vigueur en mai dernier). De même, la religion musulmane est reconnue depuis exactement 100 ans.

   Seulement, que penser de la liberté de religion… de l’enfant ? Pourquoi les croyants auraient-ils le droit de marquer leur fils comme du bétail avec une mutilation, au huitième jour de sa vie, dans le cas des juifs, et après quelques années chez les musulmans ? (oui, pourquoi?)

   Aux Etats-Unis, la circoncision est pratiquée sur près de la moitié des nouveau-nés suite à des siècles de puritanisme (on estime que dans le monde, un homme sur trois est circoncis !). Les instigateurs de cette mode barbare pensaient au départ que cela allait aider à lutter contre la masturbation. Ensuite des médecins, souvent juifs, ont pris le relais dans ce pays pour la promotion de cet acte chirurgical. Aujourd’hui, on estime qu’environ 150 à 200 bébés meurent chaque année d’opérations ratées ou réalisées dans de mauvaises conditionsd’hygiène.

   Dans certaines communautés orthodoxes (toujours aux Etats-Unis), le« mohel » qui pratique la mutilation suce la plaie, ce qui parfois transmet le virus de l’herpès, qui peut être mortel chez un nourrisson dans le cas de l’herpès de type 1 (le New York Times rapporte un décès en mars dernier).

   Aucune organisation de santé, que ce soit au niveau national ou international, ne recommande la circoncision. Il est possible que pour les populations vivant dans le désert il y a 3 000 ans, les conditions d’hygiène les aient conduites à éviter de manger du porc et à se circoncire, mais cela ne nous concerne plus en 2012 (le porc se met au frigo et même les hommes se lavent) ! Si dans certains pays d’Afrique subsaharienne, l’OMS a pu recommander la circoncision, il ne faut pas oublier que c’est dans le cadre de la lutte contre le sida, dans des pays où le pouvoir de l’Eglise catholique est tel que l’usage des préservatifs est problématique. (...)
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"Slurp, slurp..."


Jugend: Münchner illustrierte Wochenschrift für Kunst und Leben -

"Qu'est-ce qu'y disent?
- Slurp, slurp, je crois...
- Et ça veut dire quoi?
- Oh moi et les langues étrangères, hein..."

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"Voilà d'autres moulins à vent à détruire?
- Non, à construire!
- Mais pourquoi, puisqu'on sera ensuite,
contraint de les détruire?
- Parce que...
- Ah bon..."


ESPAGNE 
Les ressorts classiques de la corruption

   (...) Sous les gouvernements de José María Aznar [1996-2004], les conservateurs ont aidé le secteur immobilier à fleurir, au point que le pays a affiché pendant dix ans des chiffres de construction supérieurs à la moyenne de l’Union européenne, commente Der Spiegel.
   Une loi votée en 1998 a donné aux communes le droit de déclarer constructibles les terrains de leur choix, et ce dans le but d'autofinancer la collectivité locale. Cette décision fut une mine d’or pour les municipalités. 

   Au cours de cette période, l’Espagne a construit davantage que l’Allemagne, la France et l’Italie réunies. Les entrepreneurs ont distribué des pots-de-vin à tout-va pour construire au plus vite appartements et hôtels ; et le personnel politique local de presque tous les partis accordait d’une main des permis de construire tandis qu’il encaissait de l’autre des dessous-de-table. Des entrepreneurs passaient des coups de fil pour savoir où livrer leurs sacs de billets. 

   La nuit, dans les discothèques, on magouillait en buvant du gin tonic pour décider qui, dans les nouvelles zones urbaines, aurait la charge de la collecte des ordures, en échange d’une digne obole à la mafia municipale. Evidemment, ceux qui avaient signé des documents autorisant la construction de villas de rêve en bord de mer obtenaient en contrepartie un appartement de luxe. Lorsque, en 2006, les dessous du boom immobilier de Marbella apparurent au grand jour, le gouvernement de Madrid dut dissoudre le conseil municipal, une première dans l’histoire de la démocratie espagnole. (...)

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Benoît Barvin

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