Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 17 août 2012

"Cette chienne de vie exigeait toujours son os". Jacques Damboise in "Pensées in petto"

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Pensées pour nous-mêmes:

(La nuit, sois le soleil et le jour, la lune)

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"Hihihi... Une jolie jarre décorée à la main...
- Et pleine d'une délicieux poison qui va vous
faire mourir dans d'atroces souffrances...
- Oh non! Il ne fallait pas! Vous remercierez
le grand vizir pour ses attentions"

Pogany Palmolive AdIllo 100

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"Hi l'enquête hur les banques hé difficile?
Hon... Has trop..."

Sept banques assignées à comparaître 
dans le scandale du Libor
(AFP)

   Les Etats de New York et du Connecticut ont assigné sept banques à comparaître, dont JPMorgan Chase et Barclays, dans le cadre de leurs enquêtes sur les manipulations de taux d’intérêt entrant dans la composition du Libor, a indiqué mercredi une source proche du dossier.

   Citi, UBS, HSBC, RBS et Deutsche Bank font aussi partie des banques à qui les ministres de la Justice des deux Etats ont demandé des documents pour leur enquête, a ajouté cette source. (...)

(...) A ce stade, les autorités ont demandé à recevoir des documents mais pas à auditionner des dirigeants des banques concernées. Le Connecticut et New York sont les deux seuls Etats américains à enquêter sur le sujet pour l’instant, en plus des investigations de l’Etat et des régulateurs fédéraux et internationaux.
   Les assignations à comparaître du ministre de la Justice de l’Etat de New York ont été envoyées en mai pour la banque américaine Citigroup et la suisse UBS, en juillet et août pour les cinq autres, a précisé cette source.
   Citibank et JPMorgan Chase ont déjà indiqué dans des rapports trimestriels remis à l’autorité boursière américaine (SEC) qu’elles avaient fait l’objet de demandes de documents aux Etats-Unis dans le cadre d’enquêtes sur le Libor et qu’elles coopéraient avec les autorités.

   Bank of America, qui contribue aussi à la fixation du Libor et n’avait jusque-là pas communiqué sur l’affaire, a pour sa part reconnu dans son dernier rapport trimestriel à la SEC le 2 août qu’elle avait reçu des demandes de documents de la part des autorités américaines et européennes.

   Les trois banques américaines disent faire l’objet d’enquêtes du département américain de la Justice (DoJ), de la CFTC (un des régulateurs financiers), de la SEC, ou d’autres juridictions telles que l’Union européenne, le régulateur des marchés britannique FSA, l’agence japonaise des services financiers (JFSA) et le bureau canadien de la concurrence.

   Elles font également l’objet de poursuites de clients s’estimant lésés par les manipulations en cause du Libor. Toutes ces poursuites ont été confiées «au tribunal de Manhattan (Southern District of New York) devant la juge Naomi Buchwald», ont précisé les deux banques dans leurs récents rapports trimestriels remis à la SEC.

   Deutsche Bank a pour sa part reconnu fin juillet que quelques-uns de ses employés «n’ont pas respecté les règles» et avaient contribué aux manipulations du Libor en agissant «de leur propre chef», selon les premiers éléments d’une enquête interne.

   Royal Bank of Scotland (RBS), détenue à 82% par l’Etat britannique, a quant à elle reconnu le mois dernier qu’elle faisait partie des établissements impliqués dans les manipulations de taux interbancaires, et s’attendait à devoir payer des amendes.

   Le Libor, taux interbancaire de référence, est fixé sur la base de taux communiqués par un panel de banques internationales dont font partie les sept banques mentionnées. Il influence un grand nombre de produits financiers grand publics comme les prêts étudiants. (...)



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"Votre amour, cher Marquis, me siérait beaucoup car vous êtes
bel homme, bien éduqué, patient et très riche...
Mais c'est votre absence de moustache, vous comprenez...
C'est rédhibitoire"

"La belle dame sans merci" (1920) by Robert Anning Bell.

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"Des esclaves sexuelles, pour quoi faire?
Je préfère les esclaves capitalistes,
bien plus rentables..."

NUDE Slaves & White GREYHOUNDS 
postcards.delcampe.com


Budapest-Londres, 
aller simple vers l’esclavage
Zsuzsanna Wirth


   (...) “La police ne remontera jamais la filière. Cette famille est très étendue et ses chefs sont des escrocs de gros calibre”, dit Géza, qui vit comme SDF depuis qu’il a réussi à quitter une bande mafieuse hongroise de Londres. Cette mafia a recruté plusieurs centaines de personnes en Hongrie puis les a conduites au Royaume-Uni pour les faire travailler gratuitement, contracter des crédits bancaires en leur nom et toucher des allocations sociales à leur place.

   [Le journal Origo] a retrouvé cinq des victimes qui ont vécu entre 2008 et 2011 dans plusieurs villes sous le contrôle d’une famille hongroise. Les “rabatteurs” travaillent en Hongrie. Leur tâche est de trouver des hommes prêts à travailler au Royaume-Uni. Ils agissent surtout aux environs des hébergements pour sans-abris. L’ampleur de l’affaire est considérable : plusieurs groupes de 10 à 15 personnes en provenance de Hongrie arrivent ainsi chaque mois au Royaume-Uni. (...)

(...) Les victimes comparent le réseau à une toile d’araignée dont le chef, “l’araignée”, n’est connu que par un surnom. “Un type très dangereux et futé, un véritable criminel qui a bourlingué à travers le monde”, dit Tibor. Dix membres de la famille suffisent pour diriger le système. Ils doivent être là [à Londres] depuis longtemps, car “les plus jeunes parlent mieux anglais que hongrois”, ajoutent-ils.

    La famille brasse de grosses sommes, qu’elle gagne en empochant les allocations sociales et en épuisant les crédits bancaires. “Sur le papier, ils sont entrepreneurs dans le bâtiment, mais ils ne vivent pas de ça. Ils achètent à crédit des articles de valeur au nom de pauvres diables comme moi”, explique Tibor. Ils achètent des iPad, des téléviseurs haut de gamme, des voitures, dont ils rapportent une partie en Hongrie pour les vendre.

   En 2004, avec l’adhésion de la Hongrie à l’UE, le marché de travail britannique s’est ouvert pour les ressortissants de pays de l’Est. Depuis lors, en obtenant la National Insurance Card (la carte d’assuré social) sous certaines conditions, ces derniers ont droit presque aux mêmes allocations sociales (de logement ou de chômage) que les Britanniques. Les victimes affirment que l’activité du réseau ne se limite pas au Royaume-Uni, que la bande a des contacts en France, en Belgique et en Espagne.(...) 
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Luc Desle

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