Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 2 septembre 2011

"Grâce à ses grandes oreilles, le Résident, à la plage, jouait au cerf-volant". Benoît Barvin in "Pensées punitives"


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"J'suis content. J'ai c'qui faut pour m'acheter 
un quignon de pain de hier... ou d'avant-hier"

En Somalie, «les prix des produits de base 
ont augmenté de 300%»

VALENTINE PASQUESOONE 

   (...) Selon l’organisation pour des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 12 millions de personnes ont actuellement besoin d’une aide humanitaire d’urgence dans la Corne de l’Afrique. Avec 3,7 millions de personnes dans le besoin, la Somalie est le pays le plus touché par la sécheresse dans cette région. L’Onu a même déclaré une situation de famine dans deux régions du sud du pays, le sud de Bakool et Lower Shabelle. Basé à Nairobi, au Kenya, Yves Van Loo fait partie de la délégation du Comité international de la Croix-rouge en Somalie. Il décrit la situation de malnutrition sur place, aggravée par l’instabilité politique.
   L’Onu a déclaré aujourd’hui que la famine touchait deux régions du sud de la Somalie, le sud de Bakool et Lower Shabelle. Qu’ont constaté vos équipes sur place?
   "Je pense d’abord qu’il ne faut pas s’interroger sur la terminologie, si l’on peut vraiment parler d’une famine ou non. Nous n’attendons pas le mot famine pour intervenir. Mais oui, il y a bien détérioration de la situation, dans l’ensemble du pays d’ailleurs. Le nombre d’enfants de moins de cinq ans admis dans nos structures - 39 cliniques et 18 centres de nutrition thérapeutiques en Somalie, ndlr - a doublé ces trois derniers mois." (...) 

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(Pour se sortir du bourbier Afghan, rien de tel 
qu'un bon cargo de rapatriement, la queue entre les jambes)

Afghanistan: comment en sortir?
Karim Pakzad, chercheur associé à l'Iris

   (...) Cependant, la France et les Etats-Unis peuvent-ils réellement s'en tenir au calendrier qu'ils ont fixé sans laisser le pays aux mains des talibans, plus radicalisés aujourd'hui qu'en 2001 ? Deux arguments, d'une efficacité douteuse, ont été avancés pour justifier la stratégie de sortie : l'afghanisation de la guerre et la réconciliation entre les Afghans. Or le gouvernement de Kaboul reste faible. Sans véritable assise, il est disqualifié par son incapacité à assurer la sécurité et à combattre la corruption et le trafic de la drogue, dans lequel sont impliqués les plus hauts responsables. 
   Ensuite, l'armée afghane n'est actuellement pas capable d'assurer la sécurité et rien ne permet de croire qu'elle le sera dans deux ans. Elle est à l'image de la société afghane et infiltrée par les insurgés. Enfin, les talibans refusent de discuter avec le régime de Kaboul, qu'ils considèrent illégitime. Ils attendent le retrait des soldats étrangers pour regagner le pouvoir perdu. D'ailleurs, on ne peut garantir qu'une réconciliation soit possible avec les talibans tant ils suscitent l'hostilité d'une majeure partie de la population. 
   On oublie enfin le rôle des pays voisins, notamment ceux de l'Iran et du Pakistan, dans la recherche de la paix en Afghanistan. La stratégie vis-à-vis du Pakistan, pays incontournable en Afghanistan, souffre d'incohérence. Il est évident, sinon admis, que ce pays n'a pas les mêmes intérêts que les Etats-Unis en Afghanistan. Il paraît aussi logique que le Pakistan s'impliquera peu dans la recherche de la paix en Afghanistan si ses intérêts en matière de sécurité ne sont pas pris en compte en Afghanistan ou face à l'Inde, vis-à-vis de laquelle il se sent fragile. Il est soumis à toujours plus de pressions ou de sanctions contre-productives. Avons-nous le temps de repenser cela d'ici à deux ans ? On peut en douter. (...)

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"Femme au volant,
méchant accident?"

Arabie: une femme déférée 
devant la justice pour avoir pris le volant

   (...) Une Saoudienne arrêtée au volant de sa voiture en dépit de l'interdiction de conduire imposées aux femmes dans le royaume va être déférée devant la justice, a rapporté mercredi le quotidien Okaz.
   Selon le journal, la femme âgée de 35 ans a été arrêtée à Jeddah (ouest) puis remise en liberté après que son père se soit porté garant d'elle.
   Elle a affirmé avoir dû prendre le volant car elle avait eu une hémorragie et n'avait pas d'autre moyen de se rendre à l'hôpital, "en l'absence de transports publics" et parce qu'elle ne disposait pas de chauffeur, selon le journal.
   L'Arabie saoudite est le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire.

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"Rien dans les mains, rien dans la tête, 
tout dans mon oreillette..."
Communication: 
Nicolas Sarkozy a fait «la rupture avec la rupture»

   (...) «C’est la rupture avec la rupture» pour Sarkozy, juge Paul Bacot, politologue à l’IEP de Lyon. «Logique», ajoute-t-il, «vu l’état de sa popularité». «Quand on est président, le mieux, c’est de faire président», apprécie Jean-Luc Mano, adepte dela théorie de Jacques Pilhan sur la rareté de la parole présidentielle, qu’il résume d’une sentence: «Dieu (?) ne va pas sur les marchés». Pour lui, même s’il faut relativiser les sondages actuels, le chef de l’Etat a réussi sa transformation ces derniers mois, certes tardive. «Nicolas Sarkozy a été élu sur les valeurs de l’Ecole nationale supérieure, comme le mérite, il a commencé son quinquennat sur celles de la Star Academy et il préside désormais sur celles des Arts et métiers: industrieux, modeste, efficace», résume-t-il. De fait, «Sarkozy invente le quinquennat d’un an», analyse-t-il, qui peut devenir une «promesse» pour la future présidentielle.
   Mais les Français pourront-ils passer l’éponge sur les dérives des quatre années passées (au choix le yacht de Bolloré, le bling-bling, l’affaire de l’Epad)? «Cette stratégie peut porter ses fruits si l’élection se déroule sur le thème de la sécurité et de la protection, au sens large», analyse Jean-Daniel Levy. «Si les Français sont convaincus que le changement de Nicolas Sarkozy n’est pas que tactique, je crois que le pays est enclin à lui donner une deuxième chance», juge (?) Jean-Luc Mano. Encore un nouveau défi à relever pour le nouveau Sarkozy. (...)
Maud Pierron

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Luc Desle

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