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"PPDA et BHL ne sont pas mes nègres,
je vous l'affirme!
Et je ne leur ai rien emprunté...
A part, peut-être, le sens du ridicule"
je vous l'affirme!
Et je ne leur ai rien emprunté...
A part, peut-être, le sens du ridicule"
Macé-Scaron:
les mille vies du «baron Emprunt»
Après trois semaines de justifications maladroites, il fait son mea culpa. Mais un mystère demeure: comment ce journaliste qu'on dit talentueux est-il devenu un moine copiste ? Enquête.
(...) Comment un journaliste de son niveau a-t-il pu tomber si bas?, s'interroge-t-on à «Marianne». «Tout cela est profondément mystérieux, troublant, et surtout inédit, lâche Maurice Szafran, le PDG de l'hebdomadaire. D'autant plus curieux qu'il a un talent fou.» Tous, de ses éditeurs à ses confrères, s'accordent à le dire: Joseph sait écrire. Son parcours prouve qu'il n'est pas un imposteur: depuis ses débuts dans les pages «Idées» du «Figaro», l'homme a grimpé les échelons jusqu'à devenir directeur de la rédaction du «Figaro Magazine» en 2003, puis directeur adjoint de «Marianne» et patron du «Magazine littéraire». Un personnage multicarte, par ailleurs producteur d'une émission littéraire sur France-Culture - supprimée en juin dernier -, polémiste sur RTL et débatteur politique sur ITélé...
Trop pour un seul homme ? «Il est très souvent absent et tout le temps débordé», observe un de ses confrères de «Marianne». Face à l'avalanche d'obligations, sa plume ultrarapide ne suffisait plus. Delphine Peras qui, en 2006, avait découvert sous la signature de «JMS» un paragraphe entier d'un article publié trois semaines plus tôt, ne croit pas à cette théorie: «A cette époque, Joseph Macé-Scaron n'était pas aussi médiatique et débordé que maintenant...»
L'ancienne pigiste de «Lire», aujourd'hui critique littéraire à «l'Express», avait envoyé une lettre ironique de remerciement à Jean-François Kahn, patron de «Marianne». L'incident s'était terminé devant un Joseph Macé-Scaron «absolument charmant», qui s'était répandu en excuses tout en accusant son cosignataire, un pigiste, de l'emprunt. Aussi faustien que culotté, il proposa même à l'offensée de travailler pour lui - ce qu'elle accepta. «En réalité, j'étais loin de m'imaginer que ses pratiques relevaient d'un véritable système», dit celle qui songe à monter une APMS: l'Association des Plagiés de Macé-Scaron.
Etrange système qui consiste à copier ce qu'on pourrait écrire seul. D'autres évoquent un sentiment d'impunité narcissique, une certitude que son talent le protégeait. Dans sa lettre à «Marianne», l'intéressé parle de «désinvolture» et d'une «propension paradoxale à la mise en danger». Elisabeth Lévy, amie de vingt ans: «En «empruntant» à des journalistes du "Monde", les chances de se faire pincer étaient énormes - c'est sans doute ce qu'il voulait. On est dans l'ordre de la névrose, de la kleptomanie.»
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La France malade de son TGV
Frédéric Frangeul et Mélanie Taravant
(...) Le TGV est la fierté nationale depuis 30 ans. Et cela ne devrait pas s'arrêter puisque 2.000 kilomètres de nouvelles lignes à grande vitesse doivent être construits d'ici 2020. Mais la belle vitrine se fissure petit à petit car la dette du système ferroviaire se creuse et dépasse les 30 milliards d'euros. Ainsi, un tiers des liaisons TGV perdent aujourd'hui de l'argent. Ces forces et faiblesses du TGV seront évoquées lors des premières assises du ferroviaires qui débutent jeudi en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'Ecologie et des Transports.
Car la politique du tout TGV a ses détracteurs. Pour Marc Fressoz, auteur de l'ouvrage FGV, faillite à grande vitesse, "les élus sont accros aux TGV et ils en veulent toujours plus". "Malheureusement, tout ça a un coût", explique-t-il. "Le grand paradoxe, c'est que les grands acteurs du ferroviaire disent : ‘arrêtons de faire du TGV à tout bout de champ parce que le tout TGV risque de ruiner le système ferroviaire’ ", précise Marc Fressoz. (...)
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Le viol, l’autre arme
Dans les guerres modernes, c'est un moyen utilisé pour réduire des peuples à néant.
(...) Le viol est d'ailleurs catégorisé comme une «tactique de guerre» depuis 2008 par le Conseil de sécurité des Nations unies. La désignation peut paraître étrange. En temps de paix, les violences sexuelles passent pour des actes de pulsion, et non des sévices «stratégiques». Dans les conflits armés, elles ont longtemps été assimilées au «repos du guerrier», un signe de domination plus qu’un outil de destruction.
Le viol participe pourtant de la guerre. Il brise des vies, dissémine les groupes ethniques, anéantit méthodiquement les peuples. C’est un instrument de torture, utilisé contre les hommes aussi bien que les femmes. Une arme d’autant plus séditieuse qu’on en garde difficilement la trace, comme le souligne l’anthropologue Véronique Nahoum-Grappe: «Il économise l’extermination totale parfois difficile à gérer et à cacher dans les guerres contemporaines.»
Certes, il ne s’agit pas d’une réalité nouvelle: les récits de viol de guerre parsèment l’Histoire, de l’Antiquité à la Seconde Guerre mondiale. Mais dans les conflits contemporains, la pratique semble«réactivée». La visibilité des horreurs sexuelles perpétrées pendant les conflits, souvent ethniques, s’accroît, notamment grâce à la justice internationale qui condamne ces sévices. Sans chiffres certains, les récits des traumatismes sexuels subis pendant les guerres sont de plus en plus nombreux. (...)
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Pourquoi la Chine n'a pas intérêt
à ce que la zone euro s'effondre
Sébastian SEIBT
(...) "La diabolisation de la Chine a toujours été très exagérée", juge Marie-Françoise Renard, directrice de l’Institut de recherche sur l’économie chinoise (Idrec), interrogée par France24.com. "Elle n’a pas une approche agressive mais plutôt responsable et pragmatique à l’égard de la zone euro, se déclarant même plusieurs fois prête à l’aider en cas de problème", surenchérit Thomas Vendryès, chercheur en économie et collaborateur à l’ouvrage "Le système financier chinois à l’aube du XXIe siècle" (éd. Vuibert, 2006).
Pour ces économistes, il ne faut pas se méprendre sur les ambitions chinoises. "Il n’y a pas d’agenda caché et de désir de coloniser l’Europe, Pékin agira avant tout en fonction de ses propres intérêts", assure Marie-Françoise Renard. Actuellement, l’ex-empire du Milieu a besoin d’une Europe forte. "L’Union européenne est le premier marché d’exportations pour la Chine, devant les États-Unis, et l’industrie chinoise serait touchée par un effondrement de la demande européenne", explique à France24.com Françoise Lemoine, spécialiste de l’économie chinoise au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii).
Pékin n’a aucune envie de revivre une crise comme en 2008. "À l’époque, la chute de la demande mondiale avait entraîné la perte de millions d’emplois dans les entreprises exportatrices", rappelle Thomas Vendryès.(...)
(...) Une dépendance qui n’est pas seulement liée au commerce. La Chine a déjà acheté de la dette grecque, portugaise, espagnole, irlandaise. La stabilité de la zone euro lui tient donc à cœur. "On ne connaît pas précisément la composition des réserves de la Chine, mais on estime qu’elle détient environ 700 milliards d’euros, soit 10 % de la dette européenne", confirme Françoise Lemoine.
Cela ne signifie pas pour autant que Pékin va se priver de faire de bonnes affaires. "La Chine se place actuellement en Europe, ses investissements directs en Europe sont encore très faibles et elle compte les augmenter", confirme Marie-Françoise Renard. En 2009 et 2010, elle avait déjà investi dans le port du Pirée en Grèce. Les autorités chinoises se tournent maintenant vers l’Italie. Selon François Lemoine, elles ont envoyé il y a deux semaines des représentants de son principal fonds pour les investissements à l’étranger, la China Investment Corporation, à Rome pour étudier les possibilités de placer de l’argent dans les entreprises publiques italiennes.(...)
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Luc Desle
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