Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 13 juin 2011

"Monsieur Dugenou pensait avec ses pieds". Benoît Barvin in "Étrange, vous z'avez dit étrange"


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"Que pensez-vous de ma tenue de camouflage
pour échapper aux Pandores?"

Chanter peut être un délit

(en Sarkozy, le pays des Bisounours friqués)

par Sophie Pams

   (...) "Mort aux vaches, mort aux lois, vive l'anarchie !" Mercredi, les notes de la chanson de Brassens ont résonné dans les rues de Toulouse. Une trentaine de personnes se sont rendues devant le commissariat central de la ville et ont entamé les paroles d'Hécatombe, brûlot anarchiste du célèbre chanteur. Les protestataires avaient décidé de manifester leur soutien à un jeune homme de 27 ans, interpellé pour avoir interprété cette chanson à une fenêtre lors du passage de trois policiers. Le Rennais a été condamné le 27 mai à 40 heures de travail d'intérêt général et à 100 euros d'amende pour outrage. 
   Le mouvement de soutien s'est soldé par l'interpellation des 29 choristes de "La Canaille du Midi" pour outrage à agents dépositaires de la force publique. Serait-ce interdit de chanter ? "C'est une atteinte à la liberté d'expression", s'insurge maître Raynaud de Lage. Selon lui, "tout ce qui n'est pas interdit est permis". "Et puis ils ne font qu'interpréter une chanson écrite par quelqu'un d'autre, renchérit l'avocat au barreau de Toulouse. Je me demande quels sont les éléments constitutifs de l'infraction." (...)

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Georges Brassens, toujours d'actualité...


(PS: les fôtes d'ortographes sur le déroulé de la vidéo ne sont pas de notre fait,
mais celui, peut-être, de la Maréchaussée?)

Hécatombe

Au marché de Briv'-la-Gaillarde
A propos de bottes d'oignons
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon
A pied, à cheval, en voiture
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l'aventure
D'interrompre l'échauffourée

Or, sous tous les cieux sans vergogne
C'est un usag' bien établi
Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes
Tout le monde se réconcilie
Ces furies perdant tout' mesure
Se ruèrent sur les guignols
Et donnèrent je vous l'assure
Un spectacle assez croquignol

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber
Moi, j'bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J'exitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant: "Hip, hip, hip, hourra!"

Frénétiqu' l'un' d'elles attache
Le vieux maréchal des logis
Et lui fait crier: "Mort aux vaches,
Mort aux lois, vive l'anarchie!"
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d'un de ses lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu'elle serre comme un étau

La plus grasse de ses femelles
Ouvrant son corsage dilaté
Matraque à grand coup de mamelles
Ceux qui passent à sa portée
Ils tombent, tombent, tombent, tombent
Et s'lon les avis compétents
Il paraît que cette hécatombe
Fut la plus bell' de tous les temps

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons
Ces furies comme outrage ultime
En retournant à leurs oignons
Ces furies à peine si j'ose
Le dire tellement c'est bas
Leur auraient mêm' coupé les choses
Par bonheur ils n'en avait pas
Leur auraient mêm' coupé les choses
Par bonheur ils n'en avait pas

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"Alléger le bouclier fiscal? C'est pas trop tôt... 
On commençait à fatiguer..."


L'Assemblée nationale enterre 
le bouclier fiscal et allège l'ISF


   (...) L'Assemblée nationale a enterré le bouclier fiscal, l'un des symboles du quinquennat de Nicolas Sarkozy, en achevant l'examen du projet de loi de finances rectificative. Elle a également allègé l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), mesure jugée "scandaleuse" par l'opposition. L'Assemblée devrait se prononcer mardi prochain par un vote solennel sur l'ensemble du texte, que le Sénat examinera à son tour à partir du 21 juin. L'objectif du gouvernement est de le faire adopter définitivement avant la mi-juillet. (...)

   (...) La gauche, qui réclamait l'abrogation du bouclier depuis sa création, a voté aussi pour sa suppression, mais en demandant qu'elle prenne effet dès cette année. Or le projet du gouvernement supprime le bouclier "à compter des impôts directs payés en 2011 et 2012 au titre des revenus réalisés en 2011". Le président PS de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac, a ainsi évalué le coût du bouclier à 550 millions d'euros en 2012 et 200 en 2013. La gauche s'oppose aussi à l'allégement de l'ISF. (...)
"Ah que, heu... On vit une époque terrifiante...
- Terrifiante? Pour qui, hein?
- Ahaha, toujours le mot pour rire,
Monsieur le Président."

Johnny Hallyday évoque l'affaire DSK 

   Johnny Hallyday a évoqué, dans un entretien publié samedi 11 juin par TV Magazine, les accusations de viol émises à son encontre il y a quelques des années. "Plus on réussit et plus on est la cible de critiques odieuses" (et plus on parle, plus on dit d'idioties?), a-t-il notamment déclaré à propos de l'affaire DSK.
   "On vit une époque terrifiante" (parce qu'il y a près de 1 milliard d'humains qui ne mangent pas à leur faim?), ajoute le chanteur. "Je n'ai pas les détails de l'histoire et je n'aime pas m'occuper de la vie des gens (ce qui ne m'empêche pas de la ramener) ... Je m'aperçois juste que plus on gagne de l'argent, plus on réussit et plus on est la cible de critiques odieuses", ajoute-t-il.
   "J'ai été accusé de viol, moi aussi (et l'affaire s'est curieusement étouffée...). C'est une histoire qui nous a poursuivis, moi et ma famille, pendant deux ans! (Pauvre, pauvre rockeur!) On a été malheureux, moi, ma femme et mes enfants avant que l'on découvre les mensonges de mon accusatrice", poursuit Johnny Hallyday.
   "Honnêtement, je trouve qu'on vit une époque terrifiante... (de "odieux" à "terrifiant", qui a dit que Jojo n'avait pas de vocabulaire?), conclut-il. Et de juger "formidable" l'attitude d'Anne Sinclair (formidable?), l'épouse de Dominique Strauss-Kahn qui lui apporte un soutien public sans faille (et accepte le "No guilty" et les embrouilles des avocats chargés de salir la victime? Formidable, vraiment?).


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Mélissa Theuriau, Caroline Fourest, 
Sophia Aram et le courage.

   (...) La semaine dernière, Caroline Forest était invitée à la matinale de France Inter pour son livre sur Marine Le Pen. L'humoriste maison Sophia Aram la félicita chaudement pour le courage dont elle avait fait preuve avec cette publication, dans la lignée de celui qui lui avait été nécessaire pour rédiger un livre sur Tariq Ramadan. Pour faire l'apologie d'une des meilleures amies du patron de France Inter, Sophia Aram n'a pas eu besoin d'un courage excessif. 
   L’étiquette de courageuse convient-elle à Caroline Fourest ? Elle la revendique et elle lui est souvent attribuée par ceux, nombreux dans les médias, qui l’encensent. La promotion de son livre sur Marine Le Pen est d'ailleurs triomphale et ressemble par son ampleur à celles qui sont mises en place lorsque BHL, de ses parrains, sort lui-même un livre. Je n’entre pas ici dans le débat du rapport pour le moins élastique que Caroline Forest entretient avec la vérité.
   Mais il est évident que s'attaquer à Marine Le Pen n'exige aucun courage. Elle est certes extrêmement visible, elle a une forte popularité dans une grande partie de l'opinion française, mais d'un point de vue médiatique, il n'y a aucun risque à s'en prendre à elle. On est au contraire sur de faire à la quasi unanimité. De même s'attaquer à Tariq Ramadan, ostracisé par les médias d'État, tient plus de la volonté de plaire aux faiseurs d'opinion qu'à une manifestation de courage. Le courage ne consiste pas à s'attaquer à des personnes visibles mais sans pouvoir, mais d’oser prendre à contre-pied ceux qui ont des positions de puissance. Dévoiler les supercheries de BHL comporte plus de risques professionnels que de taper sur Tariq Ramadan. Mais en France on peut encore vaincre sans péril et triompher avec gloire. (...)
Pascal Boniface (à lire sur)

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Benoît Barvin

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