Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

dimanche 4 décembre 2011

"Cet homme à la langue fourchue avait un succès fou auprès des femmes de boudoir". Jacques Damboise in "Pensées contrites"


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pcc Benoît Barvin
guide-genealogie.com

Chère amie,

   Je me vois dans l’obligation de vous envoyer cette lettre d’insulte. En effet, je le sais à présent, grâce à Nathalie, vous m’avez trompé avec Lucie, elle que je considérais comme ma future et tendre épouse. Si vous étiez un homme, nul doute que vous m’en rendriez raison. Hélas, vous n’êtes qu’une femme – ceci dit sans vous offenser – et j’ai ainsi peu de moyen de vous contraindre et de laver mon honneur bafoué – et de quelle honteuse manière. 
   J’ai cherché, je vous l’avoue, de nombreuses façons de me venger. J’aurais pu, c’est vrai, noyer cette indignité dans le sang, ou alors forcer Lucie pour lui faire rendre gorge – et profiter, enfin, de ses faveurs auxquelles je m’étonnais de ne pas pouvoir goûter. 
   Faire éclater le scandale en dénonçant cette union contre nature aurait été également dans l’ordre du possible, mais comme vous le savez, je suis un gentleman. 
   Vous pouvez en témoigner, moi qui n’ai pas voulu profiter de vous lors de cette soirée – certes agréable – mais un rien… comment dire ? particulière. Vous voyez celle à laquelle je fais allusion…
   Je préfère donc – en vrai homme de bien – vous envoyer cette missive que, pour des raisons de bienséance j’ai doublé, au cas où. Bien entendu, ce double est entre les mains de Maître Cornedouille, dont vous n’ignorez pas qu’il appartient à ma famille et qu’il est, de ce fait, un ami très cher.
   Je ne doute pas que ces quelques lignes vous feront prendre la décision qui s’impose d’elle-même. Bertrand, mon coursier, vous remettra une petite mallette dans laquelle vous trouverez les ustensiles qui vous permettront de quitter cette « vallée de larmes », ainsi que dit l’Evangile.
   En espérant que vous apprécierez ma dévouée initiative, je vous envoie mes pensées les plus affectueuses.
   Vicomte de La Ferté Moselle


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(Aphrodite, elle faisait trop sa Belle,
ignorant que les perles qui faisaient 
sa fierté étaient fausses)

English Victorian painter Herbert James Draper (1863-1920).
Les perles d'Aphrodite par James Draper

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(Actéon découvrant que Diane venait de le faire cocu
- et pas qu'un peu - avec toutes ses soeurs.)

Italian Mannerist painter Giuseppe Cesari (1568-1640)
Diane et Actéon par Guiseppe Cesari

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"Et alors, ce steak, ça arrive?
J'ai la dalle, moi!"

British painter Anthony Frederick Augustus Sandys (1829—1904)
Médée par Sandys
(Parfois Médée était une sale petite piss...)

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"Tiens, mon Beau Combattant, un petit fortifiant...
- Comment, Femme, tu m'insultes?
- Non, je suis prévoyante, cher Ulysse."

French Golden Age Illustrator Edmund Dulac (1882-1953)
Circé et Ulysse, par Edmond Dulac

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"Mais, Mon Chéri, pourquoi portes-tu
ce truc ridicule au bas-ventre?
- Pour t'impressionner, Mon Amour...
- Ce n'est pas la peine, tu sais,
je t'ai déjà vu tout nu..."

French Symbolist painter Gustave Moreau (1826-1898).
Jason et Medée par Gustave Moreau

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Nadine Estrella (par permission spéciale)

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