Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 17 décembre 2011

"Le Chat dopé n'était d'un vulgaire homonyme". Benoît Barvin in "Pensées à contre-sens"


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"Tou es sour qué cé sont nosses ténoues d’apparat?
- Ernesto, tou es bièn souspicieux!"
Des soldats d'une unité des forces spéciales marchent après un exercice militaire dans Tibi,
 près d'Alicante en Espagne, le 18 novembre 2011. Reuters/Heino Kalis

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"Alors comme ça, tu prétends que j'ai pas eu mon BAC, hein?
- P'tain, lieut'nant, vous êtes à cran, vous alors!

C'était juste une plaisanterie...
On s'emmerdre tellement..."

Pourquoi la BAC a des manières 
« rudes et humiliantes »
Augustin Scalbert

   Pendant quinze mois, l'anthropologue Didier Fassin a pu suivre des policiers en région parisienne. Son constat est accablant. Grand entretien.
   (...) L'observation que je fais, c'est celle d'un décalage entre l'image de policiers toujours sur le terrain et la réalité. Pour autant, il ne s'agit pas de suggérer que les policiers ne travaillent pas : ils ne peuvent pas produire plus de délits qu'il n'y en a d'accessibles. Un vol de téléphone portable, c'est un acte extrêmement rapide, et même la brigade la plus rapide n'arrive quasiment jamais à temps pour attraper le voleur.
   Les policiers se plaignent souvent de n'avoir eu qu'un ou deux appels pendant une nuit, pour des faits mineurs, alors qu'ils apprennent le lendemain qu'un cambriolage ou qu'un crime a été commis, sur lequel ils ne sont pas intervenus.
   Cette inaction, qui génère de l'ennui, a deux conséquences :
   le moindre événement prend une dimension extraordinaire, au sens littéral, c'est-à-dire que même sur un fait mineur, on va avoir une intervention de l'ensemble des unités disponibles sur le terrain, puisqu'il ne se passe pas grand-chose. Du point de vue des habitants, c'est assez saisissant, puisqu'ils peuvent voir une dizaine de voitures avec leurs sirènes et leurs gyrophares intervenir dans leur quartier; (en réveillant les enfants et faisant hurler les chiens?)
   les policiers doivent s'occuper, aller au contact de la population. Et ce contact se fait essentiellement au moyen de contrôles d'identité, accompagnés de fouilles (heu... Il y a contact et contact...). Le contrôle d'identité est ce qui leur permet, ensuite, de répondre à la demande de la politique actuelle, depuis 2002, qui est une demande de chiffres et notamment d'objectifs quantifiés d'interpellations. Ces contrôles permettent de réaliser des actes supplémentaires, surtout des « ILE », infractions à la législation sur les étrangers, et des « ILS », infractions à la législation sur les stupéfiants. (...)
Lire sur:

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"Alors, petit, ça boume?
- Dans quelques minutes, Monsieur le soldat..."

Le Photographe (réflexions sur l'Afghanistan)
(à propos de la bande dessinée d'Hervé Guibert)

   (...) En octobre 2009 avait lieu à Zurich un débat sur l'Afghanistan dans lequel Juliette Fournot est intervenue (à lire intégralement sur le site Alter Info) :
   Au cours des 25 dernières années, le pays n’a pas beaucoup changé et les images montrent l’Afghanistan rural des régions de montagne a déclaré Emmanuel Tronc, économiste et polito­logue, qui travaille depuis 1997 pour MSF. "Il existe un fossé profond entre la vie dans ces zones et celle à Kaboul, si bien que notre vision de ce pays est très partielle car les médias parlent surtout de la capitale".
   Juliette Fournot a relevé le fait que depuis 30 ans, le pays ne connaît que la guerre, la violence et les souffrances et qu’actuellement toute une génération d’adultes n’a jamais vécu la paix (étrangement, comme beaucoup de pays du Tiers-Monde...). Elle a mis en garde contre des conceptions eurocentristes au nom des­quelles on cherche à imposer un modèle poli­tique. Que signifie «démocratie» dans la situation de l’Afghanistan? Que voulons-nous expliquer aux Afghans ? Sur le site Contre info (mai 2009), elle donne son point de vue sur le conflit en cours. Elle souligne la dimension ethnique du conflit, l'implication du Pakistan dans celui-ci, confortant les points de vue développés sur ce blog depuis 2 ans :
   "Les Pachtounes, explique-t-elle, ont bâti une alliance avec les talibans pour rétablir le pouvoir pachtoune qui a été abattu durant l’invasion de 2001. La frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan est vue par les Pachtounes comme une démarcation qui a été dessinée par les pouvoirs impériaux au milieu de leurs terres tribales. Il y a 13 millions de Pachtounes en Afghanistan et 28 millions au Pakistan. Les Pachtounes combattent à Islamabad et à Kaboul les forces qu’ils estiment vouloir les priver d’autonomie et s’en prendre à leur honneur. Ils ne voient pas de différence entre les militaires pakistanais, les troupes américaines et l’armée afghane." Elle conclue, avec ces paroles terribles :
   « Si les Américains renforcent l’effort de guerre en Afghanistan, ils seront aspirés vers le Pakistan. Le Pakistan est une bombe à retardement (ahaha... heu...). Il y a une énorme population de 170 millions de personnes. Il y a la force nucléaire. Le Pakistan est beaucoup plus dangereux que l’Afghanistan. La guerre a toujours sa propre logique. Une fois que vous avez mis le pied dans la guerre, vous ne la contrôlez pas. Elle vous entraîne. » (ce qu'ont bien compris les américains qui s'en vont, en laissant les Européens derrière?) (...) 

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(La fraternisation entre la Police et le Peuple,  

en Allemagne, n'était pas vain)
ledauphine.com
Merkozy, chimère idéale…

   (...) Les Allemands ont l'habitude de la rigueur. Il en fallait pour intégrer l'Est du pays, la partie honteuse. Selon une étude du très sérieux et réputé « Deutsches Institut für Wirtschaftsforschung » (L’Institut allemand de recherche économique), le salaire moyen des Allemands aurait baissé de 4,2% au cours de la dernière décennie, nous explique le journaliste David Böckling, de Spiegel online » (cité par Marianne). Les salaires les plus faibles chutent de 20 % complète le journal l'Expansion. (c'est tout?)
   Les Allemands ont intégré les jobs à 1 € de l'heure, une indemnité pour défrayer les bénéficiaires de l'aide sociale auxquels on demande de travailler gratuitement… Comme ce qu'on nous prépare en France.
   Le secret de l'Allemagne ? La politique d'austérité radicale imposée par Schröder dès 2003, pendant que Chirac creusait l'endettement. En Allemagne, les indemnités chômage sont fortement réduites (le chômeur reçoit 80 % de son salaire pendant un an puis l'équivalent du RSA, soit un peu plus de 350 euros). Les licenciements sont facilités, les salaires sont bloqués. La fonction publique est réduite, en particulier dans les collectivités locales (sur 20 ans diminution de 30 % en Allemagne et augmentation de 40 % en France), les frais médicaux sont plafonnés et les dépassements sont à la charge du patient. (voir Le Point) (c'est ce que les libéraux à tout crin nomment: "le miracle allemand"?) (...)
Lire l'excellent article sur:
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Luc Desle

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